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Voeckler fait le pois .

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Les échappées avaient pourtant tout fait pour transformer l'étape en un beau n'importe quoi. On comptait même une trentaine de types à l'avant, après l'Aubisque avec un peu de tout dedans : du Arashiro, du Karpets, du Vinokourov, du Danilo Hondo, du Brice Feillu, du Popovych, du Taaramae, du Jean-Marc Marino, du Voeckler ou encore de l'Euskaltel.

Thomas Voeckler est parti dans une course contre Kesiakoff, lui-aussi échappé, pour le maillot à pois. Le leader Europcar donne déjà le la en début d'étape en passant en tête sur l'Aubisque. Il poursuit sa partition dans le Tourmalet, le maillot ouvert, à se foutre des bouteilles d'1,5L d'eau sur la gueule, à virer les spectateurs trop virulents, à écrémer surtout le groupe échappé. Kesiakoff est déjà hors-jeu. Seul Brice Feillu, le mec qui a réussi à poser ses fesses sur une selle pendant toute la première semaine malgré une gastro, a réussi à suivre.

Wiggins, le cul sur la selle

Provisoirement en tout cas. Dans l'Aspin, les deux Français se gardent une minute d'avance sur les poursuivants, dix minutes sur le groupe maillot jaune, touché d'une flémingite aigue folle. Il faut attendre cette grimpée de l'Aspin pour voir enfin les choses bouger. Déception tout de même, ça bouge par l'arrière pour les motos 2. Cadel Evans est décramponné mais a quand même la classe de sauter après Jérôme Coppel. Le leader de la BMC plonge et a toutes les peines du monde à suivre son gregario Amaël Moinard ou l'inutile Leipheimer, évidemment pas à l'avant.

Les Lotto et Ivan Basso se mettent alors à visser pour détruire l'Australien. Mission accomplie. La seule d'ailleurs car Bradley Wiggins n'a pas eu à suer outre-mesure pour défendre sa tunique. Le vétéran de la Liquigas en remet une couche dans la dernière ascension, sur le Peyresourde et le groupe maillot jaune se réduit à très peu, sans Pierre Rolland ni Thibaut Pinot. Ni Jérôme Coppel aussi, qui avait fait la descente de l'Aspin à bloc pour reprendre son rôle d'élastique sur Peyresourde.

Vincenzo Nibali joue petit bras en attaquant à 4 km du sommet seulement. Pas de longues épopées des leaders pour ce Tour 2012. Il a au moins le mérite de dessiner le probable futur podium du Tour. Comme un vulgaire Jan Ulrich, Wiggins reste le cul sur le vélo, sur le porte-bagage de Froome, qui revient sur le requin de Messine au train mais qui n'a pas l'insolence d'en mettre une petite en contre. Les trois termineront ensemble et prendront du temps sur leurs adversaires directs.

Les pleurs de Brice Feillu

Cadel Evans prend un tarif de cinq minutes sur la ligne d'arrivée, Rolland perd deux minutes, et Van den Broeck une. Voilà, personne ne peut attaquer Wiggins, qui a déjà gagné le Tour aux yeux de tous ses adversaires qui ne se battent désormais que pour les places d'honneur. Même gagner une étape avec quatre gros cols n'a pas aiguisé leur appétit. Triste réalité.

Les gros cols sont donc pour Thomas Voeckler, qui fait exploser Brice Feillu dans Peyresourde. Le grimpeur de la Saur-Sojasun fait les frais de l'accélération du patron d'Europcar, apeuré par le retour d'un duo de poursuivants (Vinokourov et Sorensen). Brice Feillu terminera l'étape en pleurs, dégoûté parce qu'il avait coché cette étape sur son tableau de chasse. Un peu trop ambitieux. Voeckler maintiendra son avance tout au long de la descente vers Bagnères de Luchon, où il soulève son deuxième bouquet et dépossède Kesiakoff du maillot à pois rouges.

Par Ronan Boscher

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