Les Français à la fête
Direction le Sud. La route du Tour s'assèche et est plus étroite. Les cigales commencent à chanter, les maisons provençales apparaissent, les châteaux se multiplient, le cadeau idéal pour un Jean-Paul Ollivier qui jubile. Le vrai danger aujourd'hui n'est pas le pourcentage des pentes mais la chaleur et le vent. Le risque de bordure laisse tous les coureurs en éveil, attentifs aux changements de direction. Surtout avec le rugueux Mont Saint-Clair, situé sur le littoral, à 23 km de l'arrivée. En ce jour de fête nationale, les coureurs français montrent le maillot, pas rassasiés par trois victoires d'étapes déjà. Pineau, Bouet, Engoulvent, Ladagnous et Dumoulin, accompagnés par Morkov, Urtasun et Curvers prennent la fuite. Les huit s'entendent bien pour mettre à distance le peloton. Leur avance culmine à neuf minutes avant de fondre sous les coups de boutoir de l'équipe Orica-GreenEdge qui drive le peloton. À 75 km de l'arrivée, l'échappée n'a plus que 2'30' d'avance. Le peloton slalome entre des villages secs, broussailleux, étouffés par une chaleur suffocante. La route emprunte également des longues lignes droites pour rallier le Cap d'Agde. Et les vacanciers sont nombreux sur le bas-côté en ce jour de fête. Si l'euphorie se propage chez les spectateurs, les coureurs, eux, sont nerveux : une violente chute se produit à l'approche du Mont Saint-Clair. Le maillot à pois, Kessiakoff, tombe mais réintègre le peloton.
La BMC morcèle le peloton dans le Mont
Michael Morkov montre les muscles et part tout seul à 62 km de la ligne blanche. Le Danois, formé sur la piste, est le baroudeur de ce Tour, impliqué dans à peu près tous les bons coups depuis Liège. Il continue son effort, obtient une minute d'avance sur ses poursuivants. Il est le premier coureur à voir la Méditerranée mais le Morkov s'est vu un peu trop beau et patine sur le goudron brulant. A 33 km du terme, la BMC fait tapis et dynamite le peloton. Evans le stratège demande à ses lieutenants d'accélérer la cadence. La réaction est immédiate : peloton fracturé en deux. Aucun favori n'est tombé dans le panneau cela dit. La meute croque les échappés dans le Mont. Et Morkov, complètement cuit, est rejoint au sommet alors que plusieurs puncheurs tentent leur chance. Caruso, le coureur de Katusha gicle du peloton et Evans fait exploser le groupe Maillot Jaune. Cadel place une attaque soudaine mais qui manque de fulgurance. Wiggins, attentif, revient sur lui, Nibali également. Dans la descente, le groupe se reconstitue. Le Mont Saint-Clair aura eu le mérite d'éliminer de nombreux sprinteurs. Goss a craqué dès les premiers pourcentages et sape ainsi le gros travail de ses coéquipiers de la Orica-GreenEdge en début d'étape. Sagan et Greipel ont réussi a passé le Mont sans trop de difficultés et si l'étape se joue au sprint, ces deux-là vont certainement jouer des coudes pour s'adjuger la victoire. Vinokourov et Albasini, eux, n'ont aucune envie de voir un sprinteur recevoir le bouquet et sortent au panache alors que les Radioshack impriment un rythme soutenu. Les deux fugitifs discutent et se relaient pour creuser l'écart. Malgré une résistance notable, la Lotto de Jurgen Van Den Broeck font l'effort pour rattraper les fuyards.
Greipel, la passe de trois
La fin de l'étape est folle. Chaque coureur tente de placer son attaque. Wiggins fait taire tout le monde en emmenant dans sa roue son équipier Boasson-Hagen à une vitesse infernale. Le Norvégien lance le sprint. Derrière lui, les loups Greipel et Sagan sont à l'affût. Greipel déboite le champion de Norvège et remporte l'étape d'un boyau en jetant son vélo sur la ligne. Sagan, qui allait plus vite que le musclé Greipel, est sorti trop tard de sa roue. L'Allemand égale le Slovaque. Trois partout, balle au centre. Cavendish, trop tendre dans le Mont, est out pour la course au maillot vert. Peut-être va t-il s'envoler pour l'île britannique dans la soirée en vu des Jeux. Car maintenant, c'est les Pyrénées qui se profilent à l'horizon...
Direction le Sud. La route du Tour s'assèche et est plus étroite. Les cigales commencent à chanter, les maisons provençales apparaissent, les châteaux se multiplient, le cadeau idéal pour un Jean-Paul Ollivier qui jubile. Le vrai danger aujourd'hui n'est pas le pourcentage des pentes mais la chaleur et le vent. Le risque de bordure laisse tous les coureurs en éveil, attentifs aux changements de direction. Surtout avec le rugueux Mont Saint-Clair, situé sur le littoral, à 23 km de l'arrivée. En ce jour de fête nationale, les coureurs français montrent le maillot, pas rassasiés par trois victoires d'étapes déjà. Pineau, Bouet, Engoulvent, Ladagnous et Dumoulin, accompagnés par Morkov, Urtasun et Curvers prennent la fuite. Les huit s'entendent bien pour mettre à distance le peloton. Leur avance culmine à neuf minutes avant de fondre sous les coups de boutoir de l'équipe Orica-GreenEdge qui drive le peloton. À 75 km de l'arrivée, l'échappée n'a plus que 2'30' d'avance. Le peloton slalome entre des villages secs, broussailleux, étouffés par une chaleur suffocante. La route emprunte également des longues lignes droites pour rallier le Cap d'Agde. Et les vacanciers sont nombreux sur le bas-côté en ce jour de fête. Si l'euphorie se propage chez les spectateurs, les coureurs, eux, sont nerveux : une violente chute se produit à l'approche du Mont Saint-Clair. Le maillot à pois, Kessiakoff, tombe mais réintègre le peloton.
La BMC morcèle le peloton dans le Mont
Michael Morkov montre les muscles et part tout seul à 62 km de la ligne blanche. Le Danois, formé sur la piste, est le baroudeur de ce Tour, impliqué dans à peu près tous les bons coups depuis Liège. Il continue son effort, obtient une minute d'avance sur ses poursuivants. Il est le premier coureur à voir la Méditerranée mais le Morkov s'est vu un peu trop beau et patine sur le goudron brulant. A 33 km du terme, la BMC fait tapis et dynamite le peloton. Evans le stratège demande à ses lieutenants d'accélérer la cadence. La réaction est immédiate : peloton fracturé en deux. Aucun favori n'est tombé dans le panneau cela dit. La meute croque les échappés dans le Mont. Et Morkov, complètement cuit, est rejoint au sommet alors que plusieurs puncheurs tentent leur chance. Caruso, le coureur de Katusha gicle du peloton et Evans fait exploser le groupe Maillot Jaune. Cadel place une attaque soudaine mais qui manque de fulgurance. Wiggins, attentif, revient sur lui, Nibali également. Dans la descente, le groupe se reconstitue. Le Mont Saint-Clair aura eu le mérite d'éliminer de nombreux sprinteurs. Goss a craqué dès les premiers pourcentages et sape ainsi le gros travail de ses coéquipiers de la Orica-GreenEdge en début d'étape. Sagan et Greipel ont réussi a passé le Mont sans trop de difficultés et si l'étape se joue au sprint, ces deux-là vont certainement jouer des coudes pour s'adjuger la victoire. Vinokourov et Albasini, eux, n'ont aucune envie de voir un sprinteur recevoir le bouquet et sortent au panache alors que les Radioshack impriment un rythme soutenu. Les deux fugitifs discutent et se relaient pour creuser l'écart. Malgré une résistance notable, la Lotto de Jurgen Van Den Broeck font l'effort pour rattraper les fuyards.
Greipel, la passe de trois
La fin de l'étape est folle. Chaque coureur tente de placer son attaque. Wiggins fait taire tout le monde en emmenant dans sa roue son équipier Boasson-Hagen à une vitesse infernale. Le Norvégien lance le sprint. Derrière lui, les loups Greipel et Sagan sont à l'affût. Greipel déboite le champion de Norvège et remporte l'étape d'un boyau en jetant son vélo sur la ligne. Sagan, qui allait plus vite que le musclé Greipel, est sorti trop tard de sa roue. L'Allemand égale le Slovaque. Trois partout, balle au centre. Cavendish, trop tendre dans le Mont, est out pour la course au maillot vert. Peut-être va t-il s'envoler pour l'île britannique dans la soirée en vu des Jeux. Car maintenant, c'est les Pyrénées qui se profilent à l'horizon...