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Millar, le malheur des Français .

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12ème étape – St Jean de Maurienne – Annonay Davézieux

La der de Moncoutié

En 2007, David Moncoutié se flingue le col du fémur lors du Tour de Romandie. La blessure le marque, comme il l'expliquait dans les colonnes du Pédale 2 : « Le monde s'est écroulé. Je ne voulais plus entendre parler de vélo. Pour moi, c'était clair. Et puis j'ai pesé le pour et le contre. Je me suis dit que c'était dommage d'arrêter sur une chute, que c'était un défi de retrouver le niveau après ça ». Aujourd'hui, le coureur « arrière » de la Cofidis s'est mangé dans le col du Grand Cucheron. Des grosses éraflures, de la brûlure, bientôt des bleus, un peu de sang mais rien de cassé, aux dernières nouvelles. La Moncout' a cela dit mis pied à terre à 174 km de l'arrivée. Abandon. L'histoire retiendra donc que David Moncoutié a mis –sauf surprise- ses derniers coups de pédale sur les routes du Tour un vendredi 13, en plein soleil, sur une étape faite pour lui, une étape de transition avec une bosse finale à l'arrivée. Ouais, c'est dommage de s'arrêter sur une chute. Salut l'artiste.

Les WAG entrent dans la danse

L'Angleterre, on vous aime ! Après les WAGs de footballeur, les WAGs viennent, pour notre plus grand bonheur, d'investir le monde de la petite reine. L'attaque de Froome sur son leader Wiggins dans la montée finale de la Toussuire hier a mis le feu aux poudres de ces chères demoiselles. Cathy Wiggins lance les hostilités sur son Twitter : « Je tiens Rodgers et Porte comme des exemples d'un véritable effort désintéressé et d'un vrai professionnalisme ». Miss Froome, qui répond au nom de Michelle Cound, s'est empressée de défendre le non-cité Christopher, sur le même réseau social : « Si vous voulez quelqu'un de loyal, prenez Froome comme chien… une qualité que j'apprécie… et dont certains ont largement bénéficié ! ». David Millar applaudit, en très peu de caractères : « Wouah ! Guerre de WAGs sur Twitter chez la Sky. Cette merde arrive même chez nous ». C'est enfin Mme Cavendish, la délicieuse Peta Todd, qui clôt les beaux échanges par un : « Laissez tomber, allez plutôt faire un puzzle ou je ne sais quoi d'autre ». L'histoire retiendra donc que l'entrée des WAGs dans le monde du vélo s'est faite un vendredi 13.

JC dans la bonne échappée, mais…

Il avait pourtant flairé le bon coup JC. Jean-Christophe Péraud avait réussi à s'immiscer dans le coup du jour, en compagnie d'une petite dizaine de coureurs. Lors des deux premiers cols de la journée (1ère catégorie), les échappées peinent à creuser l'écart sur le peloton, qui roule dare-dare. Pierre Rolland et Thibaut Pinot coincent un peu mais recolleront un peu plus tard, après que le peloton ait rattrapé Peter Sagan, parti en chasse-patate en vue du sprint intermédiaire. Sitôt la banderole PMU dépassée, le paquet Maillot Jaune s'arrête et laisse enfin sa chance à l'échappée qui comptera jusqu'à 12 minutes d'avance. Le groupe de tête est désormais quintet avec Péraud, Gautier (Europcar), Millar (Garmin), Martinez (Euskaltel) et Kiserlovski (Astana). L'entente est parfaite avant les 4 derniers kilomètres. Ensuite, ça se regarde, ça s'attaque et c'est finalement Péraud qui fait tout péter avec Millar collé dans la roue. L'Ecossais et le Français se disputent le sprint. L'expérimenté de la Garmin laisse JC lancer les hostilités et coupe la ligne en premier. L'histoire retiendra donc que c'est un vendredi 13 que JC Péraud a « fait deux », en prenant bien soin de ne pas tout donner jusqu'au bout pour jeter un œil derrière son épaule, avant la ligne, afin d'être sûr de ne pas faire trois. C'est pas la France qu'on aime.

« Va te faire enculer »

C'est un autre genre de littérature que ce Sagan a livré aujourd'hui. Loin de Françoise, à coup sûr. Alors que les cinq de tête sont arrivés, le peloton emmené par Oreca Green Edge et Liquigas déboule dans le dernier kilomètre. Matthew Goss démarre le premier, avec Peter Sagan sur le porte-bagage. L'Australien est prêt à se faire boiter par le Slovaque, lorsqu'il modifie sa ligne de course. Le maillot vert fait un petit écart pour éviter la pelle et lâche finalement l'affaire pour gueuler son mécontentement dans les oreilles de Goss (finalement déclassé, Ndlr), à base de –en lisant attentivement sur les lèvres de Sagan- « Va te faire enculer ! ». L'histoire retiendra donc que le Tour 2012 a connu son premier moment de langage fleuri un vendredi 13. Un très bon cru, ce vendredi 13 en fait.


Par Ronan Boscher

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