Ceux qui voyaient en l'équipe Sky une sorte de US Postal 2.0 vont devoir revoir leur jugement. Ce dimanche, entre Saint-Girons et Bagnères de Bigorre, Christopher Froome a passé la journée bien esseulé au cur du peloton des favoris - dans lequel Andy Schleck, qui semble monter en puissance, s'est incrusté. Car si le maillot jaune n'a pas été mis en difficulté et n'a pas concédé de temps sur ses principaux adversaires, tous crédités du même temps que lui à vingt secondes du vainqueur du jour, la Sky peut faire une croix sur un deuxième doublé en deux ans à Paris. Richie Porte, si impressionnant hier à Ax-Trois-Domaines, a payé l'addition. Et elle fut salée : largué dès le col de Menté, l'Australien a pris 18 minutes dans la vue.
C'est dans la descente de ce même col de Menté que s'est formée la principale échappée de la journée. Composée de six coureurs loin au général, elle n'a jamais paru en mesure d'aller au bout. Mais elle ne fut pas inutile pour tout le monde : Pierre Rolland en a profité pour grappiller quelques points cruciaux dans sa quête du maillot à pois. Le Français peut définitivement se rabattre sur le classement du meilleur grimpeur, ses ambitions au général se sont définitivement envolées ce dimanche puisque le leader d'Europcar a franchi la ligne avec près de huit minutes de retard.
Courte, composée de cinq cols, la seconde étape Pyrénéenne fut moins nerveuse que prévue. Il faut croire que les 30 kilomètres de descente qui ponctuaient le parcours en ont refroidi quelques-uns. Quintana a bien tenté de placer quelques banderilles, mais ce fut bien trop timide pour déstabiliser un Froome bien plus solide que ses coéquipiers. Et lorsque l'Anglais a cravaché pour reprendre le Colombien, ni Valverde, ni Rui Costa n'en ont profité pour contrer. Dès lors, difficile d'expliquer la stratégie des Movistar, qui ont fait toute la course en tête de peloton. A moins que l'objectif du jour pour la formation dirigée par José Luis Jaimerena ne consistait à reléguer Porte le plus loin possible. Espérons que courir pour la deuxième place ne soit pas déjà l'objectif de l'Espagnol au dossard 121. Tout le contraire des Garmin, autre équipe « coupable » de la défaillance des Sky. Alors que Hesjedal a sombré rapidement, le team au nom de GPS avait un autre atout dans sa manche : Dan Martin. Parti avec Jakob Fulgsang dans les derniers kilomètres de la dernière difficulté de la journée, l'Irlandais a réglé le Danois au sprint sans difficulté dans la vallée. Le vainqueur de Liège-Bastogne-Liège devient le premier Irlandais vainqueur sur les routes du Tour depuis son oncle Stephen Roche en 1992.
Marc Hervez
C'est dans la descente de ce même col de Menté que s'est formée la principale échappée de la journée. Composée de six coureurs loin au général, elle n'a jamais paru en mesure d'aller au bout. Mais elle ne fut pas inutile pour tout le monde : Pierre Rolland en a profité pour grappiller quelques points cruciaux dans sa quête du maillot à pois. Le Français peut définitivement se rabattre sur le classement du meilleur grimpeur, ses ambitions au général se sont définitivement envolées ce dimanche puisque le leader d'Europcar a franchi la ligne avec près de huit minutes de retard.
Courte, composée de cinq cols, la seconde étape Pyrénéenne fut moins nerveuse que prévue. Il faut croire que les 30 kilomètres de descente qui ponctuaient le parcours en ont refroidi quelques-uns. Quintana a bien tenté de placer quelques banderilles, mais ce fut bien trop timide pour déstabiliser un Froome bien plus solide que ses coéquipiers. Et lorsque l'Anglais a cravaché pour reprendre le Colombien, ni Valverde, ni Rui Costa n'en ont profité pour contrer. Dès lors, difficile d'expliquer la stratégie des Movistar, qui ont fait toute la course en tête de peloton. A moins que l'objectif du jour pour la formation dirigée par José Luis Jaimerena ne consistait à reléguer Porte le plus loin possible. Espérons que courir pour la deuxième place ne soit pas déjà l'objectif de l'Espagnol au dossard 121. Tout le contraire des Garmin, autre équipe « coupable » de la défaillance des Sky. Alors que Hesjedal a sombré rapidement, le team au nom de GPS avait un autre atout dans sa manche : Dan Martin. Parti avec Jakob Fulgsang dans les derniers kilomètres de la dernière difficulté de la journée, l'Irlandais a réglé le Danois au sprint sans difficulté dans la vallée. Le vainqueur de Liège-Bastogne-Liège devient le premier Irlandais vainqueur sur les routes du Tour depuis son oncle Stephen Roche en 1992.
Marc Hervez