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10 histoires de chrono par équipes

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Attention au virage:

Un chrono par équipes, ça se prépare. Reconnaître le parcours peut permettre d'éviter de mauvaises surprises. En 2009 à Montpellier, Bbox Bouygues Télécom et Skil-Shimano, ont perdu gros, la faute à un virage piégeux au kilomètre 17. En pleine descente, quatre coureurs de chacune de ces deux équipes ont terminé les fesses dans le fossé. Conséquence, les deux formations prennent les deux dernières places de l'étape. Pire, le coureur néerlandais de Skil Piet Rooijakkers, victime d'une fracture ouverte de l'avant-bras et d'un traumatisme crânien, est contraint à l'abandon.


L'hécatombe Café de Colombie :

Années 1980, Café de Colombia débarque sur le Tour de France. De sacrés grimpeurs, mais quelques branleurs et une tactique de course particulière. En 1986, l'équipe colombienne prend une énorme mine dans le contre-La-Montre par équipes entre Meudon et Saint-Quentin-en-Yvelines lors de la deuxième étape. 21èmes et derniers à 8'16 du vainqueur Système U (écart plafonné à 5 minutes), les coéquipiers de Luis Herrera perdent quatre coureurs au terme des 56 kilomètres du parcours, Acevedo, Lopez, Rondon, Soler, étant tous arrivés hors-délais. Disputer leur championnat national à 8.000 kilomètres de la France quarante-huit heures avant le début de la Grande Boucle n'était sans doute pas la préparation idéale.

Le miracle Phonak :

En 2004 lors du chrono entre Cambrai et Arras, Phonak a joué de malchance. Dès les premiers kilomètres, Pérez et le frangin Jalabert crèvent, probablement la faute à un mauvais choix de boyaux. Les deux hommes ne sont pas attendus et font presque tout le parcours seuls. Problème, Gonzalez, qui a un souci avec son guidon, et Guttierez, lui aussi victime d'une crevaison, se retrouvent à leur tour en difficulté. Après plusieurs secondes d'hésitation, l'équipe suisse décide de les attendre. En fin d'étape, Pereiro et Elminger sont largués et Phonak doit terminer la course avec seulement cinq membres. Et pourtant, les derniers coéquipiers d'Hamilton parviennent à prendre la deuxième place à 1'07 de l'US Postal d'Armstrong.

Menchov ce boulet:

Denis Menchov ne remportera jamais le Tour de France. A 35 ans, celui qui a annoncé qu'il mettait un terme à sa carrière devra se contenter de deux podiums, en 2008 (3ème) et en 2010 (2ème après le déclassement de Contador). C'est le seul grand tour qu'il manque au palmarès du Russe, vainqueur de la Vuelta en 2007 et du Giro en 2009. C'est d'ailleurs sans doute en 2009 qu'il avait atteint son meilleur niveau, mais une chute dans ce fameux chrono de Montpellier va lui faire perdre tout espoir de doublé Giro – Tour de France. Une chute intervenue dans l'un des premiers virages qui plombera la Rabobank, onzième du jour à 2'20 d'Astana.


Motta, un chrono qui coûte le Tour

Gianni Motta a peut-être perdu le Tour de France 1965 lors du contre-la-montre par équipes de Liège au tout début de la Grande Boucle. Un chrono au cours duquel rien n'a joué en sa faveur. Pour commencer, l'Italien n'a bénéficié que de deux heures de récupération après l'étape en ligne du matin, contre quatre heures pour ses principaux concurrents au maillot jaune. Ensuite, au moment où son équipe, la Molténi-Ignis, s'est élancée sur le parcours de 22,5 kilomètres, une tempête s'est abattue sur Liège. Gênés par le vent, la pluie et la chaussée glissante, responsable des chutes de Durante et Bingelli, les coureurs de l'équipe italienne ont terminé à 2'18 de l'équipe Ford, vainqueur de l'étape, mais surtout à 1'53 des Salvarani de Gimondi et à 1'47 des Mercier de Poulidor. Ce sont ces deux coureurs qui ont devancé Motta sur le podium final à Paris, de 4'44 pour Gimondi et de 2'04 pour Poulidor. Le rôle du CLM par équipes sur le classement général est ainsi indéniable.

Jalabert ne se fait pas le maillot

En 2002, Laurent Jalabert avait une belle occasion de récupérer le maillot jaune à l'occasion du contre-la-montre par équipe. Après les deux chronos intermédiaires, son équipe, la CSC Tiscalli, est en tête. Ses six secondes d'avance sur les Once au 40ème kilomètre lui offrent provisoirement la tunique de leader. Mais voilà, à vingt kilomètres de l'arrivée, Michael Sandstöd, très bon rouleur, est victime d'une crevaison. Sur les ordres de leur directeur sportif Bjarne Riis, les coéquipiers de Jalabert se relèvent légèrement alors que la consigne du matin était de n'attendre personne. Après plusieurs kilomètres de lutte, Sandstöd revient à quelques encablures de son équipe qui, de manière incompréhensible, choisit ce moment pour accélérer. Ces tergiversations coûtent à la CSC, finalement troisième à 53 secondes de la Once, la victoire d'étape mais aussi le maillot jaune qui était promis à Jalabert.

Evans plombé par VDB :

Menchov n'est pas le seul à avoir perdu gros lors de la quatrième étape du Tour de France 2009. Son équipe, la Silence-Lotto, a perdu 2'35 sur Astana et Contador, le grand vainqueur du jour. Un écart notamment dû à la gamelle de Jurgen Van den Broeck. En pleine ligne droite, VDB a commis un léger écart et a tapé avec sa roue avant dans la roue arrière d'un de ses coéquipiers, ce qui l'a déséquilibré et entraîné sa chute.


Fignon largué par son équipe :

Vainqueur en 1983 et 1984, Laurent Fignon a vécu un Tour de France 1988 catastrophique. Dès la deuxième étape, il se fait larguer par ses coéquipiers dans le contre-la-montre par équipes. Au kilomètre 32, il craque une première fois et est attendu par ses partenaires. Mais quelques minutes plus tard, il est de nouveau décroché. Pour ne pas terminer trop loin, son équipe, Système U, décide de poursuivre son effort, Dominique Garde étant le seul à ralentir pour aider son leader. Résultat, Fignon termine 1'29 après ses coéquipiers et perd 2'50 sur les meilleurs. Pour expliquer cette contre-performance, le Français évoque une fringale, mais tout le monde sait que son genou le fait souffrir depuis sa chute pendant le Midi Libre. Epuisé, il ne prendra d'ailleurs pas le départ de la douzième étape.

Zabriskie point:

En 2005, David Zabriskie découvre le Tour de France. Ses débuts sont pour le moins réussis puisqu'il remporte le prologue devant Armstrong et prend ainsi le maillot jaune. Au matin du chrono par équipes entre Tours et Blois lors de la quatrième étape, tout le monde pense qu'il va perdre la première place. Mais son équipe, la Team CSC, résiste à la puissance de la Discovery Channel qui ne la devancera que de deux secondes à l'arrivée. Problème, à moins de deux kilomètres de l'arrivée, Zabriskie glisse sur la chaussée. Le bras ensanglanté, il termine seul et perd plus de 1'20 sur Armstrong. Au-delà de la perte de sa tunique, il ne se remettra jamais vraiment de sa chute et sera contraint à l'abandon lors de la neuvième étape.

Voir la vidéo ici.
Roche et la pause pipi :

Vainqueur du Tour de France en 1987, Stephen Roche n'a jamais retrouvé son meilleur niveau, la faute notamment à plusieurs blessures au genou. En 1991, il réalise une sacrée perf' : être éliminé dès la deuxième étape, lors du contre-la-montre par équipe. Aux toilettes quelques minutes avant le départ, l'Irlandais n'entend pas les appels qui l'invitent à se présenter sur la ligne. En retard, il s'élance sept minutes après ses coéquipiers. Résultat, il parcourt seul les 36,5 kilomètres du chrono et termine à près de onze minutes de son équipe, Tonton Tapis. Hors-délai, il quitte le Tour par la petite porte. Cette histoire de toilettes est la version donnée par Roche lui-même, mais certains le soupçonnent d'être arrivé en retard volontairement à la suite d'une engueulade avec son directeur sportif Roger De Vlaeminck.

par Quentin Moynet

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