Tour de France, 3ème étape, Ajaccio-Calvi (145,5km)
Jusqu'aux 20km, ils ont été devant. Un quatuor franco-hollando-australien qui aura longtemps résisté au retour d'un peloton étiré par Radioshack. Mais finalement, c'est Orica-GreenEDGE le grand vainqueur du jour. Son grimpeur Simon Clarke est nommé combatif du jour, et son sprinter Simon Gerrans, parfaitement emmené, remporte l'étape à Calvi. Du très beau boulot.
Ajaccio-Calvi, c'est toute la côte ouest de la Corse, de loin la plus belle de l'Île de Beauté. Au programme du jour, beaucoup de faux-plats et quatre cols, dont celui de Marsolino, de deuxième catégorie, situé à 13km de l'arrivée. D'entrée, cinq hommes, dont trois Français, prennent le large. Europcar est encore à l'affiche avec Cyril Gautier, champion sur route espoir en 2008 et virtuel maillot jaune tout au long de la journée. L'accompagnent le spécialiste du VTT Alexis Vuillermoz (Sojasun), Sébastien Minard (AG2R), l'Australien Simon Clarke (Orica-GreenEDGE), meilleur grimpeur du dernier Tour d'Espagne, et le Hollandais Lieuwe Westra (Vacansoleil), qui a la particularité d'être tombé trois fois sur le Tour l'année dernière.
Le peloton n'a pas encore passé la première petite difficulté du jour, le col de San Bastiano, qu'Andrey Kashechkin (Astana) devient le premier coureur de ce Tour 2013 à poser le pied à terre. Ce n'est pas la grande forme au niveau de son estomac, apparemment. Il sera suivi par Yoann Bagot (Cofidis), incapable de suivre le peloton dans le Col de San Martino (3ème catégorie), 60 kilomètres plus tard.
Rolland conforte son maillot à pois
Derrière les cinq échappés, le peloton roule d'abord tranquillement dans les lacets côtiers, profitant de la superbe vue sur la mer, avant que Radioshack et son vieux renard de Voigt ne décident de hausser progressivement le rythme, soutenus plus tard, dans le Golfe de Porto, par les deux poids lourds du peloton, Sky et Saxo Bank. Montée jusqu'à plus de 4 minutes, l'avance des hommes de tête fond et se stabilise autour des 1'30 à 50km du final. C'est à peu près à cette hauteur de la course que notre champion national, Arthur Vichot, chute au milieu du peloton, sans conséquence. Kittel, lui, montre son bel état de forme en devançant les Greipel, Cavendish et Sagan au sprint intermédiaire. C'est toujours ça de pris.
La mer a disparu du paysage quand Gautier et ses partenaires du jour passent sous la minute d'avance. 37 secondes aux 25km, Radioshack qui roule fort, ça sent la fin des haricots. C'est le moment pour Minard et Clarke de tenter le coup à deux. Les deux bonhommes se relaient efficacement et maintiennent l'illusion jusqu'à la dernière grimpette du jour, le col de Marsolino. La route s'élève, Clarke sert les dents et part en solo. Il aura bien mérité son dossard rouge. Igor Anton tente de sortir du peloton et de le rejoindre, sans succès. Tout le monde est mangé par les Radioshack. C'est l'heure de la lutte pour le maillot à pois. Lancé par son coéquipier Malacarne, Rolland s'échappe avec grande facilité et vient cueillir les 5 points qu'il cherchait.
Le peloton s'est étiré dans l'ascension, Rolland descend en flèche et est rejoint par Sylvain Chavanel qui déboule à toute vitesse. Un petit groupe de 4 est formé, mais derrière Sagan lui-même prend des relais. La flamme rouge approche et c'est cette fois Tom Dumoulin qui prend sa chance. Raté. Rien à faire, ça se jouera au sprint. La dernière ligne droite est un énorme duel entre Simon Gerrans (Orica GreenEDGE), bien emmené, et Peter Sagan (Cannondale), les deux hommes se séparant finalement pour quelques millièmes de secondes. Il aura manqué quelques mètres supplémentaires au Slovaque, qui enchaîne une deuxième seconde place consécutive. Gerrans, lui, remporte sa deuxième étape de Tour de France.
Par Léo Ruiz
Jusqu'aux 20km, ils ont été devant. Un quatuor franco-hollando-australien qui aura longtemps résisté au retour d'un peloton étiré par Radioshack. Mais finalement, c'est Orica-GreenEDGE le grand vainqueur du jour. Son grimpeur Simon Clarke est nommé combatif du jour, et son sprinter Simon Gerrans, parfaitement emmené, remporte l'étape à Calvi. Du très beau boulot.
Ajaccio-Calvi, c'est toute la côte ouest de la Corse, de loin la plus belle de l'Île de Beauté. Au programme du jour, beaucoup de faux-plats et quatre cols, dont celui de Marsolino, de deuxième catégorie, situé à 13km de l'arrivée. D'entrée, cinq hommes, dont trois Français, prennent le large. Europcar est encore à l'affiche avec Cyril Gautier, champion sur route espoir en 2008 et virtuel maillot jaune tout au long de la journée. L'accompagnent le spécialiste du VTT Alexis Vuillermoz (Sojasun), Sébastien Minard (AG2R), l'Australien Simon Clarke (Orica-GreenEDGE), meilleur grimpeur du dernier Tour d'Espagne, et le Hollandais Lieuwe Westra (Vacansoleil), qui a la particularité d'être tombé trois fois sur le Tour l'année dernière.
Le peloton n'a pas encore passé la première petite difficulté du jour, le col de San Bastiano, qu'Andrey Kashechkin (Astana) devient le premier coureur de ce Tour 2013 à poser le pied à terre. Ce n'est pas la grande forme au niveau de son estomac, apparemment. Il sera suivi par Yoann Bagot (Cofidis), incapable de suivre le peloton dans le Col de San Martino (3ème catégorie), 60 kilomètres plus tard.
Rolland conforte son maillot à pois
Derrière les cinq échappés, le peloton roule d'abord tranquillement dans les lacets côtiers, profitant de la superbe vue sur la mer, avant que Radioshack et son vieux renard de Voigt ne décident de hausser progressivement le rythme, soutenus plus tard, dans le Golfe de Porto, par les deux poids lourds du peloton, Sky et Saxo Bank. Montée jusqu'à plus de 4 minutes, l'avance des hommes de tête fond et se stabilise autour des 1'30 à 50km du final. C'est à peu près à cette hauteur de la course que notre champion national, Arthur Vichot, chute au milieu du peloton, sans conséquence. Kittel, lui, montre son bel état de forme en devançant les Greipel, Cavendish et Sagan au sprint intermédiaire. C'est toujours ça de pris.
La mer a disparu du paysage quand Gautier et ses partenaires du jour passent sous la minute d'avance. 37 secondes aux 25km, Radioshack qui roule fort, ça sent la fin des haricots. C'est le moment pour Minard et Clarke de tenter le coup à deux. Les deux bonhommes se relaient efficacement et maintiennent l'illusion jusqu'à la dernière grimpette du jour, le col de Marsolino. La route s'élève, Clarke sert les dents et part en solo. Il aura bien mérité son dossard rouge. Igor Anton tente de sortir du peloton et de le rejoindre, sans succès. Tout le monde est mangé par les Radioshack. C'est l'heure de la lutte pour le maillot à pois. Lancé par son coéquipier Malacarne, Rolland s'échappe avec grande facilité et vient cueillir les 5 points qu'il cherchait.
Le peloton s'est étiré dans l'ascension, Rolland descend en flèche et est rejoint par Sylvain Chavanel qui déboule à toute vitesse. Un petit groupe de 4 est formé, mais derrière Sagan lui-même prend des relais. La flamme rouge approche et c'est cette fois Tom Dumoulin qui prend sa chance. Raté. Rien à faire, ça se jouera au sprint. La dernière ligne droite est un énorme duel entre Simon Gerrans (Orica GreenEDGE), bien emmené, et Peter Sagan (Cannondale), les deux hommes se séparant finalement pour quelques millièmes de secondes. Il aura manqué quelques mètres supplémentaires au Slovaque, qui enchaîne une deuxième seconde place consécutive. Gerrans, lui, remporte sa deuxième étape de Tour de France.
Par Léo Ruiz