Tony Gallopin
Compagnon à la ville de la divine Marion Rousse, le neveu d'Alain Gallopin (son directeur sportif chez Radioschack) n'a pas encore arrêté son orientation. Capable de filer un coup de main à Cancellara sur un Tour des Flandres, le natif du 91 sait aussi grimper et possède sa petite pointe de vitesse. Plus complet qu'un Pinot, moins grillé qu'un Sicard, Gallopin court encore derrière un gros résultat. Trop focalisé sur Chavanel, il a loupé le coche la semaine dernière lors du championnat de France. Sur ce Tour, il voudra reprendre les choses là où il les avait laissées l'an dernier avant de choper une gastro. Il était alors 13e au général. Un garçon à suivre et pas que du côté de Dourdan.
Michał Kwiatkowski
Michał Kwiatkowski doit être le genre de mec à faire l'ouverture et la fermeture en boîte. Depuis le début de la saison en mars, le Polonais promène son maillot Omega-Pharma un peu partout. Tour des Flandres, Paris-Roubaix, Tirreno Michal bouffe du bitume. A l'avant de la course toujours. Chasseur de classiques ou homme par étapes, on ne sait toujours dans quelle catégorie le ranger. On sait juste qu'il roule et grimpe longtemps et plutôt fort. Pour son premier Tour, le gamin de 23 ans va surtout viser une victoire d'étape et accumuler les kilomètres avant d'enchaîner sur le Tour de Pologne. Après, il prendre peut-être deux, trois jours de vacances.
Vasil Kiryienka
Cette saison, le train de la Sky s'est payé un nouveau conducteur. Préparez-vous à vous à voir ce Biélorusse de 31 ans assurer les deux tiers du travail dans les cols avant de laisser Porte et surtout Froome terminer le boulot. Bouche fermée et regard froid, Vasil ne se plaint jamais, ne plante jamais et neutralise toutes les attaques possibles. Armstrong avait Hincapie, Indurain avait Rué, la Sky a Vasil. Un coureur adoubé par Jacky Durand, l'immense consultant Eurosport. Un signe qui ne trompe pas.
David Veilleux
Avec son physique d'éphèbe québécois, David Veilleux pourrait sortir d'un film de Xavier Dolan. Sauf que le coureur d'Europcar serait plutôt du genre road-movie. Premier québécois à participer au Tour depuis 1937, Veilleux est un baroudeur. Un type qui taille la route, mais pas pour montrer le maillot. Lors du dernier Dauphiné Libéré, il a raflé la victoire et le maillot jaune lors de la première étape. Une victoire en costaud après avoir largué tous ses compagnons de fugues et résisté au retour des gros mollets du peloton. Il y a du Jens Voight chez ce garçon.
Rui Costa
Oui, les Portugais savent pédaler. Du légendaire Agostinho à cette chaudière d'Azevedo en passant par Acacio Da Silva (quatre jours en jaune sur le Tour 89), le pays a sorti quelques beaux routiers. Rui Alberto Faria da Costa est le petit dernier de la lignée. Gros rouleur, grimpeur agile et sprinteur présentable, l'autre Rui Costa est un homme tout terrain comme il l'a montré en remportant le dernier Tour de Suisse (comme en 2012). De quoi faire de lui un prétendant au Top 5 ? C'est juste oublier sa cohabitation avec Valverde et Quintana au sein de la Movistar. Mais le garçon de 26 ans sait se faire respecter. Sur le Tour 2010, il n'avait pas hésité à faire goûter une de ses roues à Carlos Barredo.
Bauke Mollema
A 26 ans, le leader de la Belkin (ex Blanco ex Rabobank) est un pur grimpeur. Pourtant, rien ne prédisposait le Batave à faire carrière dans la pédale. Arrivé sur le tard au vélo (à 22 piges, après un cursus universitaire en économie), Momella est directement recruté par les cadres de la Rabobank. Handicapé par des blessures et la maladie de Pfeiffer (mononucléose) à ses débuts, il faut attendre 2010 pour le voir enfin à l'oeuvre. Il commence par une belle douzième place au Giro. D'abord dans l'ombre de Gesink, le Néerlandais est aujourd'hui le patron de son équipe. Il a montré sur le dernier Tour de Suisse (une étape et 2ème du général) qu'il était prêt à enfiler le costume de patron. Son équipe compte sur lui pour gratter une place au général (comme Gesink et Boogerd avant lui). Il en est capable depuis une 4ème place dans la Vuelta 2011. Pour ce faire, il devra vaincre sa malédiction sur le Tour (70e en 2011, abandon l'an dernier) et vaincre une certaine timidité quand la route s'élève. Gros potentiel.
Ion Izagirre
Quand on est Basque, pas besoin de s'enfiler toutes les routes d'Europe pour trouver son équipe idoine, une seule destination est possible : l'équipe d'Euskatel Euskadi. Avec huit Espagnols et un Français, l'équipe a la liquette orange aura encore son mot à dire sur les routes du Tour, notamment dans les Pyréennes. Dans cette escouade, on suivra particulièrement le petit Ion Izagirre, le petit frère de Gorka - lui aussi engagé sur le tour -. Ion, récent vice-champion d'Espagne sur route est encore un bébé (24 ans) mais il a un profil très complet et pourrait permettre à son leader désigné Mikel Niéve, un novice sur le Tour malgré de nombreux Top 10 dans le Giro et la Vuelta, de briller en montagne. Et comme les Schleck, courir avec son frangin est forcément un avantage.
Moreno Moser
Engagé dans la même équipe que le boulimique de victoires Peter Sagan, Moreno Moser aura la chance d'avoir carte blanche sur le Tour. Ce jeune puncher de 22 ans, neveu d'un certain Francesco Moser, découvrira la grande boucle pour la première fois. Pas dit qu'il soit impressionné, surtout après ses braquages - à la pédale - de la Strade Bianche et, en 2012, du Tour de Pologne. Dans une équipe entièrement dévouée à Sagan, Moser aura la chance de pouvoir faire cavalier seul. Il va vivre sa vie et ne pas se prendre la tête avec les consignes d'équipe. Soit par des coups d'un jour ou sur le général, si les jambes tournent bien. 22 piges, l'âge idéal pour se dépuceler sur le Tour.
Nacer Bouhanni
Et si elle était là, la relève du sprint français ? Champion de France sur route en 2012, le petit gabarit de la FDJ se verrait bien alpaguer l'une des premières étapes du Tour. Sprinteur à l'ancienne, capable de se démerder tout seul dans le dernier kilomètre (comprendre sans équipiers), Bouhanni est une espèce en voie de disparition. Il s'adapte à toutes les situations (ligne droite, arrivée de costaud, faux-plat, etc.) Il arrive en forme sur le Tour puisqu'il a déjà accroché une étape du dernier Paris-Nice. Un mec avec les cuisses de Frédéric Moncassin et la mentalité de Robbie McEwen. Joli mélange.
John Degenkolb
L'Allemand a frappé un grand coup lors de la Vuelta 2012 avec cinq victoires d'étape à son CV. Une sacrée perf pour un môme de 22 ans. Il a d'ailleurs remis ça au printemps 2013 avec une victoire d'étape sur le Giro. Pour son premier Tour de France, on s'attend à du lourd, donc. Plutôt rouleur à la base (champion d'Allemagne junior de contre-la-montre en 2007), Degenkolb a basculé très vite dans le monde des sprinteurs (maillot vert sur le Tour de l'avenir 2011). Au pays, on parle même d'un nouveau Zabel. Forcément. Dans un cyclisme allemand historiquement très porté sur la piste et le sprint, John ne sera pas de trop pour (re)prendre le flambeau. Au contraire. Son style de bison est même séduisant.
Par Alexandre Pedro et Mathieu Faure
Compagnon à la ville de la divine Marion Rousse, le neveu d'Alain Gallopin (son directeur sportif chez Radioschack) n'a pas encore arrêté son orientation. Capable de filer un coup de main à Cancellara sur un Tour des Flandres, le natif du 91 sait aussi grimper et possède sa petite pointe de vitesse. Plus complet qu'un Pinot, moins grillé qu'un Sicard, Gallopin court encore derrière un gros résultat. Trop focalisé sur Chavanel, il a loupé le coche la semaine dernière lors du championnat de France. Sur ce Tour, il voudra reprendre les choses là où il les avait laissées l'an dernier avant de choper une gastro. Il était alors 13e au général. Un garçon à suivre et pas que du côté de Dourdan.
Michał Kwiatkowski
Michał Kwiatkowski doit être le genre de mec à faire l'ouverture et la fermeture en boîte. Depuis le début de la saison en mars, le Polonais promène son maillot Omega-Pharma un peu partout. Tour des Flandres, Paris-Roubaix, Tirreno Michal bouffe du bitume. A l'avant de la course toujours. Chasseur de classiques ou homme par étapes, on ne sait toujours dans quelle catégorie le ranger. On sait juste qu'il roule et grimpe longtemps et plutôt fort. Pour son premier Tour, le gamin de 23 ans va surtout viser une victoire d'étape et accumuler les kilomètres avant d'enchaîner sur le Tour de Pologne. Après, il prendre peut-être deux, trois jours de vacances.
Vasil Kiryienka
Cette saison, le train de la Sky s'est payé un nouveau conducteur. Préparez-vous à vous à voir ce Biélorusse de 31 ans assurer les deux tiers du travail dans les cols avant de laisser Porte et surtout Froome terminer le boulot. Bouche fermée et regard froid, Vasil ne se plaint jamais, ne plante jamais et neutralise toutes les attaques possibles. Armstrong avait Hincapie, Indurain avait Rué, la Sky a Vasil. Un coureur adoubé par Jacky Durand, l'immense consultant Eurosport. Un signe qui ne trompe pas.
David Veilleux
Avec son physique d'éphèbe québécois, David Veilleux pourrait sortir d'un film de Xavier Dolan. Sauf que le coureur d'Europcar serait plutôt du genre road-movie. Premier québécois à participer au Tour depuis 1937, Veilleux est un baroudeur. Un type qui taille la route, mais pas pour montrer le maillot. Lors du dernier Dauphiné Libéré, il a raflé la victoire et le maillot jaune lors de la première étape. Une victoire en costaud après avoir largué tous ses compagnons de fugues et résisté au retour des gros mollets du peloton. Il y a du Jens Voight chez ce garçon.
Rui Costa
Oui, les Portugais savent pédaler. Du légendaire Agostinho à cette chaudière d'Azevedo en passant par Acacio Da Silva (quatre jours en jaune sur le Tour 89), le pays a sorti quelques beaux routiers. Rui Alberto Faria da Costa est le petit dernier de la lignée. Gros rouleur, grimpeur agile et sprinteur présentable, l'autre Rui Costa est un homme tout terrain comme il l'a montré en remportant le dernier Tour de Suisse (comme en 2012). De quoi faire de lui un prétendant au Top 5 ? C'est juste oublier sa cohabitation avec Valverde et Quintana au sein de la Movistar. Mais le garçon de 26 ans sait se faire respecter. Sur le Tour 2010, il n'avait pas hésité à faire goûter une de ses roues à Carlos Barredo.
Bauke Mollema
A 26 ans, le leader de la Belkin (ex Blanco ex Rabobank) est un pur grimpeur. Pourtant, rien ne prédisposait le Batave à faire carrière dans la pédale. Arrivé sur le tard au vélo (à 22 piges, après un cursus universitaire en économie), Momella est directement recruté par les cadres de la Rabobank. Handicapé par des blessures et la maladie de Pfeiffer (mononucléose) à ses débuts, il faut attendre 2010 pour le voir enfin à l'oeuvre. Il commence par une belle douzième place au Giro. D'abord dans l'ombre de Gesink, le Néerlandais est aujourd'hui le patron de son équipe. Il a montré sur le dernier Tour de Suisse (une étape et 2ème du général) qu'il était prêt à enfiler le costume de patron. Son équipe compte sur lui pour gratter une place au général (comme Gesink et Boogerd avant lui). Il en est capable depuis une 4ème place dans la Vuelta 2011. Pour ce faire, il devra vaincre sa malédiction sur le Tour (70e en 2011, abandon l'an dernier) et vaincre une certaine timidité quand la route s'élève. Gros potentiel.
Ion Izagirre
Quand on est Basque, pas besoin de s'enfiler toutes les routes d'Europe pour trouver son équipe idoine, une seule destination est possible : l'équipe d'Euskatel Euskadi. Avec huit Espagnols et un Français, l'équipe a la liquette orange aura encore son mot à dire sur les routes du Tour, notamment dans les Pyréennes. Dans cette escouade, on suivra particulièrement le petit Ion Izagirre, le petit frère de Gorka - lui aussi engagé sur le tour -. Ion, récent vice-champion d'Espagne sur route est encore un bébé (24 ans) mais il a un profil très complet et pourrait permettre à son leader désigné Mikel Niéve, un novice sur le Tour malgré de nombreux Top 10 dans le Giro et la Vuelta, de briller en montagne. Et comme les Schleck, courir avec son frangin est forcément un avantage.
Moreno Moser
Engagé dans la même équipe que le boulimique de victoires Peter Sagan, Moreno Moser aura la chance d'avoir carte blanche sur le Tour. Ce jeune puncher de 22 ans, neveu d'un certain Francesco Moser, découvrira la grande boucle pour la première fois. Pas dit qu'il soit impressionné, surtout après ses braquages - à la pédale - de la Strade Bianche et, en 2012, du Tour de Pologne. Dans une équipe entièrement dévouée à Sagan, Moser aura la chance de pouvoir faire cavalier seul. Il va vivre sa vie et ne pas se prendre la tête avec les consignes d'équipe. Soit par des coups d'un jour ou sur le général, si les jambes tournent bien. 22 piges, l'âge idéal pour se dépuceler sur le Tour.
Nacer Bouhanni
Et si elle était là, la relève du sprint français ? Champion de France sur route en 2012, le petit gabarit de la FDJ se verrait bien alpaguer l'une des premières étapes du Tour. Sprinteur à l'ancienne, capable de se démerder tout seul dans le dernier kilomètre (comprendre sans équipiers), Bouhanni est une espèce en voie de disparition. Il s'adapte à toutes les situations (ligne droite, arrivée de costaud, faux-plat, etc.) Il arrive en forme sur le Tour puisqu'il a déjà accroché une étape du dernier Paris-Nice. Un mec avec les cuisses de Frédéric Moncassin et la mentalité de Robbie McEwen. Joli mélange.
John Degenkolb
L'Allemand a frappé un grand coup lors de la Vuelta 2012 avec cinq victoires d'étape à son CV. Une sacrée perf pour un môme de 22 ans. Il a d'ailleurs remis ça au printemps 2013 avec une victoire d'étape sur le Giro. Pour son premier Tour de France, on s'attend à du lourd, donc. Plutôt rouleur à la base (champion d'Allemagne junior de contre-la-montre en 2007), Degenkolb a basculé très vite dans le monde des sprinteurs (maillot vert sur le Tour de l'avenir 2011). Au pays, on parle même d'un nouveau Zabel. Forcément. Dans un cyclisme allemand historiquement très porté sur la piste et le sprint, John ne sera pas de trop pour (re)prendre le flambeau. Au contraire. Son style de bison est même séduisant.
Par Alexandre Pedro et Mathieu Faure