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Haimar Zubeldia, le grimpeur de l'ombre .

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« Je ne suis pas un gagneur. Mon rôle dans l'équipe, c'est d'aider les coureurs de grand tour dans la montagne. Je suis un dur au mal. » Voilà ce que déclarait Haimar Zubeldia après sa victoire sur le Tour de l'Ain en 2010. Peu habitué des podiums et encore moins des victoires (Bicyclette Basque en 2000, contre-la-montre par équipe en 2009 sur le Tour de France avec Astana et Tour de l'Ain en 2010, ndlr), l'Espagnol n'a pas un palmarès à la hauteur de son talent. « Je sais que je n'aurai pas un palmarès très brillant, avouait-il déjà en 2008 sur le site du fan club d'Euskatel-Euskadi. Ma carrière a été sous une autre forme. J'ai pris de bonnes places dans de grandes courses, mais beaucoup de victoires m'ont échappé. C'est quelque chose que je dois assumer, mais ce n'est pas pour autant que je vais cesser d'essayer. »

Equipier modèle

Zubeldia est avant tout un coéquipier modèle. Le genre de mec prêt à se sacrifier pour son leader. Le genre de mec prêt à attendre Iban Mayo, tombé entre Waterloo et Wasquehal lors de la troisième étape du Tour de France 2004, annihilant ainsi ses espoirs pour le général. Le genre de mec qui accepte d'être l'équipier de luxe d'un coureur qu'il avait pourtant devancé l'année précédente sur les routes du Tour. Le natif d'Usurbil n'est pas un leader naturel. Lui, il préfère le travail de l'ombre. Un travail qu'il continuera tout au long de sa carrière, à Euskaltel-Euskadi comme à Radio Shack où il signe en 2010 après une pige à Astana pour être l'un des hommes de main de l'équipe dirigée par Johan Bruyneel. « Je pense que je pourrai largement contribuer à aider les frères Schleck » assurait-il en fin d'année 2011 sur Velochrono. Malgré le forfait d'Andy Schleck, Zubeldia garde le statut d'équipier de luxe derrière Fränk Schleck et Andreas Klöden, au même titre que Christopher Horner.

Leader par défaut, abandonné dans les Pyrénées

Les deux leaders présumés montrent rapidement leurs limites dans la montagne, alors que le grimpeur espagnol termine au contact des meilleurs dans les Alpes. L'aîné des frères Schleck est même expulsé du Tour par son équipe suite à un contrôle positif à un diurétique. Ces faits de course permettent à Zubeldia d'avoir un peu plus de liberté, comme en 2007 lorsque Mayo avait quitté Euskaltel-Euskadi pour rejoindre Saunier Duval. Mercredi entre Pau et Bagnères-de-Luchon, alors que Thomas Voeckler réalise un grand numéro en tête de course, le Basque termine dans un groupe de six, juste derrière Wiggins, Froome et Nibali, les trois leaders du classement général. Jeudi, à l'occasion de la dernière étape des Pyrénées, Zubeldia, dans un mauvais jour, se fait décrocher par le peloton dans le premier grand col de la journée. Aucun coéquipier ne l'attend et l'ancien coureur d'Astana doit rentrer seul. Symbole qu'il sera toujours un équipier avant d'être un leader.

Par Quentin Moynet

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