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Top 15 : « Chute à l'arrière ! ».

13eme étape du Tour de France 1951 : Wim Van Est
La plus vertigineuse. Pistard-routard, Wim Van Est est l'un des grands bonhommes de cette édition. Bon d'accord, bien malgré lui. Alors qu'il endosse le maillot jaune lors de la douzième étape en reprenant 19 minutes au leader, le Néerlandais se plante magistralement le lendemain dans la descente du col de l'Aubisque après une crevaison. Malgré une chute qui l'emmène 70 mètres plus bas, au fond d'un ravin, il ressort miraculeusement indemne.

15eme étape du Tour de France 1955 : Nello Lauredi
La plus lâche. Lors de la quinzième étape d'un Tour qui met au prise Louison Bobet, futur vainqueur, au Belge Jean Brankart, le col ariègois de Chioula est le théâtre d'une belle saloperie de la part du futur dauphin. Touchant involontairement la fourche du Français Nello Lauredi, Brankart le balance par dessus le parapet d'un pont. Lauredi termine sa course trois mètres plus bas et abandonne avec une côte cassée.

24eme étape du Tour de France 1958 : André Darrigade
La plus violente. La photo est restée dans toutes les mémoires. Celle d'un sprint rageur d'André Darrigade qui se termine avec fracas dans un choc tête contre tête avec le secrétaire général du Vélodrome du Parc des Princes. Ensanglanté et complètement stone pendant une demi-heure, le Cavendish de l'époque boucle héroïquement son tour d'honneur avant d'être emmené à l'hôpital. Ce qui n'est pas le cas du malheureux Constant Wouters, l'intendant frappé de plein fouet qui laisse ce jour sa vie sur les planches du vélodrome du Parc, en traversant imprudemment la piste pour chasser des photographes.



14eme étape du Tour de France 1971 : Luis Ocaña
La plus rageante. Luis Ocaña-Eddy Merckx ou l'un des grands duels des seventies. Si le Belge gagne le troisième de ses cinq tours cette année-là, il le doit en grande partie à la chute de l'Espagnol dans la descente du col de Menté. Dans des conditions apocalyptiques mêlant orage et grêle, tous les favoris se cassent la gueule. Lancé à pleine vitesse, Joop Zoetemelk ne peut éviter le coureur de Bic tombé juste avant. Il perd son maillot jaune à l'hôpital. Une stèle en l'honneur d'Ocaña trône toujours pour signaler l'endroit devenu mythique.



7eme étape du Tour de France 1972 : Bernard Thévenet
La plus « toc-toc ». Un an après, Luis Ocaña était de retour sur les terres où il s'était écroulé. Après le col de Menté, l'Espagnol est encore hésitant et négocie mal un virage dans la descente du col de l'Aubisque qui envoie dans le décor Bernard Thévenet. Amnésique pendant de longues minutes, le Bourguignon ne savait plus où il se situait. Quand soudain, au passage de la voiture de son directeur sportif, il crie : « Je suis sur le Tour de France ! ». Il termine l'étape sonné et remporte celle du Mont Ventoux quatre jours plus tard.

14eme étape du Tour de France 1985 : Bernard Hinault
La plus hémato-critique. L'histoire retient que Bernard Hinault est allé chercher son cinquième et dernier titre sur le Tour avec le nez cassé. Après avoir parcouru les 179 kilomètres en tête entre Autrans et Saint-Etienne, le blaireau dispute la victoire au sprint. Mais il s'envoie finalement en l'air avec Anderson et Haghedooren à trois cents mètres de la ligne. Sa fin d'étape dans la douleur et avec le visage couvert de sang est restée une image culte.



22eme étape du Tour de France 1991 : Djamolidine Abdoujaparov
La plus « tête la première ». De tout temps, l'Express de Tachkent aura été considéré par le reste du peloton comme un grand malade du sprint, capable de slalomer au péril de sa vie et de celles des autres pour balancer son guidon et s'imposer d'une courte tête. Oui mais voilà, à trop vouloir jouer avec le feu, on finit par se brûler. Pour lui, ce fut lors de l'étape finale du Tour '91, qui allait le consacrer avec son maillot vert sur le dos. Heurtant une balustrade dans l'emballage final, Abdu se raye sévèrement les dents sur les pavés des Champs Elysées.



Première étape du Tour de France 1994 : Laurent Jalabert
La plus casse-boite et fête foraine. 3 juillet 1994, date de la refondation de Laurent Jalabert. Comme l'explique Manolo Saiz dans Pédale #2, c'est à partir de la chute terrible du sprinter de la ONCE lors de la première étape arrivant à Armentières que le fantasque directeur sportif peut faire de lui un coureur plus complet. Peut-être aussi parce que le choc terrible impliquant aussi le Belge Wilfried Nelissen et un policier jouant les paparazzis a définitivement fait passer l'envie au panda Jalala de jouer les voltigeurs de fin d'étape.



15eme étape du Tour de France 1995 : Fabio Casartelli
La plus dramatique. Lors de la descente du premier col de la journée, celle du Portet d'Aspet, une grosse gamelle implique sept coureurs, dont le Français Dante Rezze passé par dessus les plots en béton pour finir plusieurs mètres plus bas. Fabio Casartelli était lui resté sur la route, mais son corps gît inconscient à côté d'une marre de sang. Plongé dans un coma profond, le champion olympique italien à Barcelone succombe à ses blessures quelques heures après. Lance Armstrong lui rend un hommage fort en émotion lors de sa victoire à Limoges.



2eme étape du Tour de France 1999 : le passage du Gois
La plus collective. Chaussée submersible de 4,5 km reliant Noirmoutier au continent, le passage du Gois fait la légende du Tour à l'aube de l'an 2000, lorsqu'Alex Zülle pert toute chance de l'emporter à Paris... dès la deuxième étape. Après un carton lié à l'étroitesse du tronçon, plus de 100 coureurs restent coincés de longues minutes, le Suisse y compris. Lance Armstrong étant dans le bon wagon, il termine avec Bobby Julich, Abraham Olano et soixante dix autres coureurs avec six minutes d'avance.



10ème étape du Tour de France 1999 : Giuseppe Guerini
La plus stupide. Heureusement, Giuseppe Guerini fait fort lors de cette étape se terminant sur les vingt et un lacets de l'Alpe d'Huez. Parti à 2800 mètres du sommet sur un rythme de fou furieux, l'Italien de la Deutsche Telekom percute un connard planté au milieu de la route pour remplir son album de fin de Tour à 700 mètres du Graal. Bien heureusement, Pavel Tonkov ne le rattrape pas et le fidèle lieutenant empoche une victoire qui lui est due.



13ème étape du Tour de France 2001 : Jan Ullrich
La plus « de peur que de mal ». Aujourd'hui reclus après avoir été l'une des principales cibles de l'affaire Puerto, Jan Ullrich a longtemps été le rival numéro un de Lance Armstrong au tournant des années 2000. Lors de l'édition 2001, année qui le consacre dauphin pour la quatrième fois (!), l'ogre de Rostock se fait la frayeur de sa vie dans la descente du col de Peyresourde, avec un tout droit dans l'herbe qui laisse augurer du pire. Mais Der Jan enfourche de nouveau son cheval d'acier pour rejoindre l'Américain aux avant-postes.



10ème étape du Tour de France 2003 : Joseba Beloki
La plus douloureuse. Le col de la Rochette, passage en altitude et à température caniculaire de l'étape reliant Gap à Marseille, est le lieu des pires souffrances endurées par Joseba Beloki. Celui qui est alors le plus sérieux concurrent pour stopper le totalitarisme américain goûte au goudron fondu à toute allure. Résultat : fractures du coude, du poignet et de la hanche pour le coureur de la ONCE, qui ne retrouvera plus jamais son niveau d'alors.



14ème étape du Tour de France 2006 : Rik Verbrugghe
La plus chavirante. Alors que Pierrick Fedrigo signe ce jour-là une belle victoire au terme d'une jolie échappée, Rik Verbrugghe et David Canada bouclent leur journée dans une ambulance, le fémur et la clavicule en pièces, et des griffures de ronces un peu partout sur le corps pour le Belge. A quarante bornes de l'arrivée, ce-dernier prend trop large sur un virage à droite piégeux et s'explose la jambe sur la glissière, avant de passer par dessus. Mathias Kessler repart malgré son soleil. Quand à l'Espagnol de la Saunier-Duval, il perd sa clavicule sur le bitume.



9eme étape du Tour de France 2011 : Johnny Hoogerland et Juan Antonio Flecha
La plus gore. Quand Thomas Voeckler enfile le maillot jaune pour son périple de plusieurs jours à travers la France en tant que leader, il a encore en tête l'image dégueulasse de la gamelle de deux de ses partenaires d'échappée. Percutés par un chauffard de France Télévision, Juan Antonio Flecha et Johnny Hoogerland finissent sur les barbelés d'un pré. Héroïque, le Neerlandais garde son maillot à pois acquis pour la modique somme de 33 points de suture pendant trois jours.



Par Arnaud Clément

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