Charles Pélissier (10 victoires dans un sprint massif en 6 participations, 1929-1935) :
Formé au cyclo-cross, le benjamin des quatre frères Pélissier est considéré par beaucoup comme le premier grand sprinteur de l'histoire du Tour de France. S'il n'a jamais remporté le maillot vert c'est parce que celui-ci n'est apparu qu'en 1953. Vainqueur de seize étapes dont dix au sprint en seulement six participations, Pélissier détient le record du nombre de victoires sur une édition (huit en 1930, dont sept au sprint). L'année suivante, il se livre à un duel farouche avec l'Italien Raffaele Di Paco, les deux hommes franchissant chacun la ligne d'arrivée en tête à cinq reprises. Mais c'est tout de même le Français qui aura le dernier mot en s'imposant dans la dernière étape sur la piste du Parc des Princes.
André Leducq (15 victoires dans un sprint massif en 9 participations, 1927-1938) :
Leducq a marqué le cyclisme de l'entre-deux-guerres. Sprinteur hors-paire, le Français était également un sacré grimpeur et un rouleur d'exception, ce qui lui a permis de remporter le Tour de France à deux reprises (1930 et 1932). Vainqueur de vingt-cinq étapes dont quinze au sprint, « le joyeux Dédé » est aujourd'hui encore le troisième plus grand vainqueur d'étapes sur le Tour derrière Eddy Merckx et Bernard Hinault. Sa victoire à Evian le 21 juillet 1930 marquera les esprits. Tombé à deux reprises, dans la descente du col du Galibier et dans l'ascension du col du Télégraphe, Leducq rattrape Guerra qui comptait pourtant près de quinze minutes d'avance sur lui, puis dépose Pélissier au sprint. En 1938, il fait ses adieux à la Grande Boucle en remportant la dernière étape à égalité avec son coéquipier Antonin Magne, les deux hommes franchissant la ligne en se tenant par les épaules.
André Darrigade (11 victoires dans un sprint massif et 2 maillots verts en 14 participations, 1953-1966) :
Très bon rouleur, Darrigade était avant tout un excellent sprinteur. Vainqueur de onze sprints massifs, le Français a également remporté onze étapes en devançant d'autres échappés au sprint. Le champion du monde sur route 1959 a inscrit son nom au palmarès du maillot vert à deux reprises (1959 et 1961). 1958 restera une année très particulière pour Darrigade. Vainqueur de cinq étapes du Tour, il percute le secrétaire général du vélodrome du Parc des Princes lors du sprint de la dernière étape. Ce dernier décèdera quelques jours plus tard des suites de ses blessures.
Freddy Maertens (12 victoires dans un sprint massif et 3 maillots verts en 3 participations, 1976-1981) :
Impliqué à plusieurs reprises dans des affaires de dopage, Maertens n'a participé qu'à trois Tours de France (1976, 1978 et 1981). Suffisant pour remporter quinze étapes, dont douze au sprint et huit en 1976 (record de Pélissier et de Merckx égalé), ainsi que trois maillots verts. Le 14 juillet 1976, il remporte deux des trois parties de la dix-huitième étape du Tour, entre Auch et Langon puis entre Langon et Lacanau. Fabuleux sprinteur, Maertens était également un excellent rouleur ce qui lui a permis de remporter deux contres-la-montre et un prologue. Pour son dernier Tour, le Belge s'impose pour la première fois sur les Champs-Elysées. Au sprint bien sûr.
Djamolidine Abdoujaparov (8 victoires dans un sprint massif et 3 maillots verts en 8 participations, 1990-1997) :
Abdoujaparov a marqué l'histoire du Tour de France. Mais plus que ses neuf victoires dont huit au sprint et ses trois maillots verts (1991, 1993 et 1994), ce sont ses frasques qui resteront célèbres. Très agressif dans les sprints massifs, l'Ouzbek a été impliqué dans de nombreuses chutes dont celle de 1991 sur les Champs-Elysées. Gravement blessé après avoir percuté le bitume tête la première à cent mètres de l'arrivée, l'« Express de Tachkent » ne franchira pas la ligne d'arrivée mais conservera son maillot vert grâce au règlement. Contrôlé positif au Bromantan, il est exclu du Tour 1997. Licencié par l'équipe Lotto, il met un terme à sa carrière cette année-là.
Mario Cipollini (12 victoires dans un sprint massif en 8 participations, 1992-2004) :
Cipollini n'a jamais remporté le maillot vert. En même temps, il n'est jamais allé au-delà du onzième jour de course, refusant quasi-systématiquement d'aborder les étapes montagneuses, sauf en 1993 où il finit hors-délai lors de la onzième étape entre Serre-Chevalier et Isola 2000. Beaucoup moins impressionnant que sur le Giro (plus de quarante victoires), Cipollini a tout de même remporté douze sprints entre 1993 et 1999, dont quatre consécutivement en 1999 entre la quatrième et la septième étape. Sa victoire à Châteauroux lors de la cinquième étape en 1998 restera l'un de ses faits d'armes les plus marquants sur le Tour puisqu'il avait lourdement chuté la veille.
Erik Zabel (12 victoires dans un sprint massif et 6 maillots verts en 14 participations, 1994-2008) :
Vainqueur de six maillots verts consécutifs entre 1996 et 2001, un record, Zabel n'était pourtant sans doute pas le plus rapide du peloton. S'il compte tout de même douze victoires au sprint sur le Tour de France en quatorze participations, le sprinteur allemand était plus souvent placé que vainqueur sur les sprints massifs. Mais sa science de la course, son professionnalisme et sa capacité à passer les bosses lui ont permis de glaner suffisamment de points dans les sprints intermédiaires pour remporter six maillots verts, dont deux sans la moindre victoire d'étape (1998 et 1999).
Tom Steels (9 victoires dans un sprint massif en 5 participations, 1997-2001) :
Peu s'en souviennent car cette année-là avait été marquée par l'affaire Festina, mais en 1998 Steels a remporté quatre étapes du Tour de France au sprint. Troisième du classement à points derrière Zabel et O'Grady, il ne remportera jamais le maillot vert malgré trois nouvelles victoires au sprint en 1999 et deux en 2000. Sur cinq participations, Steels ne sera finalement allé au bout que de deux Grandes Boucles. Exclu lors de l'arrivée de la sixième étape en 1997 pour avoir lancé un bidon sur le Français Moncassin, le Belge abandonnera lors des éditions 2000 et 2001.
Robbie McEwen (12 victoires dans un sprint massif et 3 maillots verts en 12 participations, 1997-2010) :
Tout comme Zabel, McEwen a fait preuve d'une longévité impressionnante au plus haut niveau. Vainqueur de son premier sprint sur le Tour en 1999, il en remportera onze autres, dont le dernier en 2007 lors de la première étape entre Londres et Cantorbéry, et ce après avoir chuté à moins de trente kilomètres de l'arrivée. En 2002, l'Australien met fin au règne de Zabel en remportant le premier de ses trois maillots verts (2002, 2004 et 2006). Pour sa dernière boucle en 2010, McEwen termine cinq fois quatrième mais ne remporte aucune étape. Absent en 2011, il a mis un terme à sa carrière il y a quelques semaines à l'issue du Tour de Californie.
Mark Cavendish (20 victoires dans un sprint massif et 1 maillot vert en 5 participations, 2007-2011) :
A la rue en 2007 pour sa première participation au Tour de France avec plusieurs chutes et un abandon dès la huitième étape, Cavendish a depuis largement amélioré ses stats : quatre victoires au sprint mais un abandon en vue des Jeux Olympiques de Pékin en 2008, six victoires en 2009, cinq en 2010 et cinq en 2011, soit un total de vingt victoires, dont trois sur les Champs Elysées. Le Britannique de 27 ans détient ainsi le record de victoires au sprint sur le Tour. L'année dernière, le CAV a même remporté le maillot vert de meilleur sprinteur pour la première fois. Pas sûr en revanche que ce maillot distinctif soit sa priorité cette saison, les JO de Londres approchant à grands pas.
Ils auraient pu être cités :
- René Le Grevès (14 victoires dans un sprint massif en 9 participations, 1933-1941)
- Sean Kelly (5 victoires dans un sprint massif et 4 maillots verts en 1982, 1983, 1985 et 1989 en 14 participations, 1978-1992)
- Jean-Paul Van Poppel (9 victoires dans un sprint massif et 1 maillot vert en 1987 en 8 participations, 1987-1994)
- Laurent Jalabert (2 maillots verts en 1992 et 1995 en 11 participations, 1991-2002)
- Alessandro Petacchi (6 victoires dans un sprint massif et 1 maillot vert en 5 participations, 2001-2011)
- Thor Hushovd (5 victoires dans un sprint massif et 2 maillots verts en 2005 et 2009 en 11 participations, 2001-2011)
- Tom Boonen (6 victoires dans un sprint massif et 1 maillot vert en 2007 en 6 participations, 2004-2011)
Quentin Moynet
Formé au cyclo-cross, le benjamin des quatre frères Pélissier est considéré par beaucoup comme le premier grand sprinteur de l'histoire du Tour de France. S'il n'a jamais remporté le maillot vert c'est parce que celui-ci n'est apparu qu'en 1953. Vainqueur de seize étapes dont dix au sprint en seulement six participations, Pélissier détient le record du nombre de victoires sur une édition (huit en 1930, dont sept au sprint). L'année suivante, il se livre à un duel farouche avec l'Italien Raffaele Di Paco, les deux hommes franchissant chacun la ligne d'arrivée en tête à cinq reprises. Mais c'est tout de même le Français qui aura le dernier mot en s'imposant dans la dernière étape sur la piste du Parc des Princes.
André Leducq (15 victoires dans un sprint massif en 9 participations, 1927-1938) :
Leducq a marqué le cyclisme de l'entre-deux-guerres. Sprinteur hors-paire, le Français était également un sacré grimpeur et un rouleur d'exception, ce qui lui a permis de remporter le Tour de France à deux reprises (1930 et 1932). Vainqueur de vingt-cinq étapes dont quinze au sprint, « le joyeux Dédé » est aujourd'hui encore le troisième plus grand vainqueur d'étapes sur le Tour derrière Eddy Merckx et Bernard Hinault. Sa victoire à Evian le 21 juillet 1930 marquera les esprits. Tombé à deux reprises, dans la descente du col du Galibier et dans l'ascension du col du Télégraphe, Leducq rattrape Guerra qui comptait pourtant près de quinze minutes d'avance sur lui, puis dépose Pélissier au sprint. En 1938, il fait ses adieux à la Grande Boucle en remportant la dernière étape à égalité avec son coéquipier Antonin Magne, les deux hommes franchissant la ligne en se tenant par les épaules.
André Darrigade (11 victoires dans un sprint massif et 2 maillots verts en 14 participations, 1953-1966) :
Très bon rouleur, Darrigade était avant tout un excellent sprinteur. Vainqueur de onze sprints massifs, le Français a également remporté onze étapes en devançant d'autres échappés au sprint. Le champion du monde sur route 1959 a inscrit son nom au palmarès du maillot vert à deux reprises (1959 et 1961). 1958 restera une année très particulière pour Darrigade. Vainqueur de cinq étapes du Tour, il percute le secrétaire général du vélodrome du Parc des Princes lors du sprint de la dernière étape. Ce dernier décèdera quelques jours plus tard des suites de ses blessures.
Freddy Maertens (12 victoires dans un sprint massif et 3 maillots verts en 3 participations, 1976-1981) :
Impliqué à plusieurs reprises dans des affaires de dopage, Maertens n'a participé qu'à trois Tours de France (1976, 1978 et 1981). Suffisant pour remporter quinze étapes, dont douze au sprint et huit en 1976 (record de Pélissier et de Merckx égalé), ainsi que trois maillots verts. Le 14 juillet 1976, il remporte deux des trois parties de la dix-huitième étape du Tour, entre Auch et Langon puis entre Langon et Lacanau. Fabuleux sprinteur, Maertens était également un excellent rouleur ce qui lui a permis de remporter deux contres-la-montre et un prologue. Pour son dernier Tour, le Belge s'impose pour la première fois sur les Champs-Elysées. Au sprint bien sûr.
Djamolidine Abdoujaparov (8 victoires dans un sprint massif et 3 maillots verts en 8 participations, 1990-1997) :
Abdoujaparov a marqué l'histoire du Tour de France. Mais plus que ses neuf victoires dont huit au sprint et ses trois maillots verts (1991, 1993 et 1994), ce sont ses frasques qui resteront célèbres. Très agressif dans les sprints massifs, l'Ouzbek a été impliqué dans de nombreuses chutes dont celle de 1991 sur les Champs-Elysées. Gravement blessé après avoir percuté le bitume tête la première à cent mètres de l'arrivée, l'« Express de Tachkent » ne franchira pas la ligne d'arrivée mais conservera son maillot vert grâce au règlement. Contrôlé positif au Bromantan, il est exclu du Tour 1997. Licencié par l'équipe Lotto, il met un terme à sa carrière cette année-là.
Mario Cipollini (12 victoires dans un sprint massif en 8 participations, 1992-2004) :
Cipollini n'a jamais remporté le maillot vert. En même temps, il n'est jamais allé au-delà du onzième jour de course, refusant quasi-systématiquement d'aborder les étapes montagneuses, sauf en 1993 où il finit hors-délai lors de la onzième étape entre Serre-Chevalier et Isola 2000. Beaucoup moins impressionnant que sur le Giro (plus de quarante victoires), Cipollini a tout de même remporté douze sprints entre 1993 et 1999, dont quatre consécutivement en 1999 entre la quatrième et la septième étape. Sa victoire à Châteauroux lors de la cinquième étape en 1998 restera l'un de ses faits d'armes les plus marquants sur le Tour puisqu'il avait lourdement chuté la veille.
Erik Zabel (12 victoires dans un sprint massif et 6 maillots verts en 14 participations, 1994-2008) :
Vainqueur de six maillots verts consécutifs entre 1996 et 2001, un record, Zabel n'était pourtant sans doute pas le plus rapide du peloton. S'il compte tout de même douze victoires au sprint sur le Tour de France en quatorze participations, le sprinteur allemand était plus souvent placé que vainqueur sur les sprints massifs. Mais sa science de la course, son professionnalisme et sa capacité à passer les bosses lui ont permis de glaner suffisamment de points dans les sprints intermédiaires pour remporter six maillots verts, dont deux sans la moindre victoire d'étape (1998 et 1999).
Tom Steels (9 victoires dans un sprint massif en 5 participations, 1997-2001) :
Peu s'en souviennent car cette année-là avait été marquée par l'affaire Festina, mais en 1998 Steels a remporté quatre étapes du Tour de France au sprint. Troisième du classement à points derrière Zabel et O'Grady, il ne remportera jamais le maillot vert malgré trois nouvelles victoires au sprint en 1999 et deux en 2000. Sur cinq participations, Steels ne sera finalement allé au bout que de deux Grandes Boucles. Exclu lors de l'arrivée de la sixième étape en 1997 pour avoir lancé un bidon sur le Français Moncassin, le Belge abandonnera lors des éditions 2000 et 2001.
Robbie McEwen (12 victoires dans un sprint massif et 3 maillots verts en 12 participations, 1997-2010) :
Tout comme Zabel, McEwen a fait preuve d'une longévité impressionnante au plus haut niveau. Vainqueur de son premier sprint sur le Tour en 1999, il en remportera onze autres, dont le dernier en 2007 lors de la première étape entre Londres et Cantorbéry, et ce après avoir chuté à moins de trente kilomètres de l'arrivée. En 2002, l'Australien met fin au règne de Zabel en remportant le premier de ses trois maillots verts (2002, 2004 et 2006). Pour sa dernière boucle en 2010, McEwen termine cinq fois quatrième mais ne remporte aucune étape. Absent en 2011, il a mis un terme à sa carrière il y a quelques semaines à l'issue du Tour de Californie.
Mark Cavendish (20 victoires dans un sprint massif et 1 maillot vert en 5 participations, 2007-2011) :
A la rue en 2007 pour sa première participation au Tour de France avec plusieurs chutes et un abandon dès la huitième étape, Cavendish a depuis largement amélioré ses stats : quatre victoires au sprint mais un abandon en vue des Jeux Olympiques de Pékin en 2008, six victoires en 2009, cinq en 2010 et cinq en 2011, soit un total de vingt victoires, dont trois sur les Champs Elysées. Le Britannique de 27 ans détient ainsi le record de victoires au sprint sur le Tour. L'année dernière, le CAV a même remporté le maillot vert de meilleur sprinteur pour la première fois. Pas sûr en revanche que ce maillot distinctif soit sa priorité cette saison, les JO de Londres approchant à grands pas.
Ils auraient pu être cités :
- René Le Grevès (14 victoires dans un sprint massif en 9 participations, 1933-1941)
- Sean Kelly (5 victoires dans un sprint massif et 4 maillots verts en 1982, 1983, 1985 et 1989 en 14 participations, 1978-1992)
- Jean-Paul Van Poppel (9 victoires dans un sprint massif et 1 maillot vert en 1987 en 8 participations, 1987-1994)
- Laurent Jalabert (2 maillots verts en 1992 et 1995 en 11 participations, 1991-2002)
- Alessandro Petacchi (6 victoires dans un sprint massif et 1 maillot vert en 5 participations, 2001-2011)
- Thor Hushovd (5 victoires dans un sprint massif et 2 maillots verts en 2005 et 2009 en 11 participations, 2001-2011)
- Tom Boonen (6 victoires dans un sprint massif et 1 maillot vert en 2007 en 6 participations, 2004-2011)
Quentin Moynet