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Bonjour Sagan .

Tour de France - première étape "Liège-Seraing"

Sagan comme à la parade

C'était couru d'avance, cette étape était taillée pour les puncheurs avec son arrivée pentue dans la côte de Seraing. Du coup à 10 kilomètres de l'arrivée, les coéquipiers des spécialistes mettent le pied à l'étrier. Alors que le peloton roulait jusqu'alors assez tranquillement, les australiens de la Green Edge, la Rabobank et Lotto à tour de rôle impriment un train d'enfer. Mâchoires serrées, ceux qui peuvent suivent, les autres lâchent du leste lentement. Le final sent le chaos avec à 2 kilomètres de l'arrivée une violente pente. Les gros bras bandent les muscles, ils vont enfin pouvoir s'expliquer. Sylvain Chavanel décide alors d'attaquer et parvient à prendre une trentaine de mètres mais cela sera insuffisant, hélas. Cancellara lui décide d'en remettre une couche sous la flamme rouge. Cadel Evans ne peut pas suivre, en revanche le slovaque Sagan suce la roue sans soucis, tapi dans l'ombre du suisse. Le norvégien Boasson Hagen qui s'est bien accroché complète le trio. S'ensuit un court jeu de poker menteur où les 3 hommes s'observent, avant que Sagan place une dernière banderille. Sans forcer le coureur de la Liquigas passe la ligne d'arrivée en tête et s'offre une première sur le Tour. A voir la facilité déconcertante avec laquelle il a réglé ses adversaires, on se dit que cela ne sera pas la dernière.

L'échappée vaine

Il fallait avoir du cran pour y croire dans cette étape promise aux spécialistes. Dès le kilomètre zéro, 6 coureurs s'échappent pourtant sur les routes ventées de Wallonie. Markov, Bouet , Edet, Gene, Delaplace et Urtasun avalent les bornes en tête, soit 1 danois, 4 français et un espagnol, partis à l'aventure ce dimanche et qui compteront jusqu'à 4 minutes 50 d'avance sur le peloton. La suite est connue, les grosses écuries désireuses d'offrir un succès de prestige à leurs spécialistes appuieront sur le champignon, et les 6 valeureux couillons verront leur avance fondre comme neige au soleil. Certes on pourra toujours se consoler en se disant que les coureurs français ont montré leurs liquettes flashy ou qu'Edet de la Cofidis aura demain sur les épaules le dossard du coureur le plus combatif, mais se faire rattraper à 10 bornes de l'arrivée c'est toujours frustrant.

Cancellara, l'homme de la première semaine

C'est une veille habitude. Depuis maintenant 8 ans et sa victoire lors du prologue du Tour 2004, Fabian Cancellara passe souvent la première semaine de la grande boucle en Jaune. Vainqueur du prologue en 2007 et 2010, gagnant de la première étape en 2009, le suisse surnommé Spartacus a encore frappé fort lors de ce premier week-end de l'édition 2012. Après son succès d'hier, il a failli récidiver. Quoiqu'il en soit le coureur de Radio Shack a consolidé son maillot de leader, il devrait pouvoir le conserver jusqu'à la montagne. Ensuite cela sera une autre paire de manches.

Demain le Cav?

"Demain on arrête les frais, et je règle tout le monde au sprint", c'est que doit se dire Mark Cavendish. L'homme de l'ile de Man qu'on a pas vu aux avant-postes de la journée devrait pouvoir se consoler avec une étape taillée sur mesure pour les sprinteurs. Après une première lévée forcément frustrante pour lui, sur ce final bosselé, le coureur de la Sky devrait pouvoir régler ses comptes avec ses principaux concurrents lors de l'arrivée à Tournai.
Quoi qu'il en soit le britannique autoproclamé (sans doute avec raison) meilleur sprinteur du monde a un beau défi à relever: faire mieux que l'an dernier, où il avait déja bouffé tout le monde en remportant 5 étapes.

Par Arthur Jeanne

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