On vous avait dit dans le dernier Pédale ! que Mark Cavendish avait réservé sur les Champs ce soir. Imbattable, invincible, surpuissant : le Cav' était censé rappeler à tout le monde pourquoi cela fait quatre ans qu'il lève les bras à Paris. Sur une étape toute plate, avec une énorme ligne de droite et un sprint massif pour finir, la bombe de l'île de Man ne craint à peu personne. Oui mais voilà, contrairement à ses périodes Columbia, HTC-Highroad ou même Sky, l'Anglais a cette fois trouvé un adversaire à sa hauteur. Un mec capable de le défier et de le régler tout seul sur la ligne, comme un grand.
On ne va pas se mentir : cette dernière étape Versailles-Paris, on l'a déjà vu mille fois. Le département des Yvelines, ses châteaux, ses domaines, ses parcs et ses noms qui fleurent bon l'aristocratie versaillaise. La traditionnelle décontraction dont fait part le peloton avant l'entrée dans Paris est bien là. Oh, on boit bien quelques coupes de champagne dans la voiture Sky, mais le peloton n'est pas si foufou que ça. Pas vraiment de déconnades, pas même un petit wheeling de Peter Sagan à se mettre sous la dent. Ça a beau être la dernière étape du Tour, ça reste une étape à gagner. Alors que Nicolas Geay s'amuse sur sa moto des multiples changements de vélo d'Alberto Contador, Thierry Adam sous-entend que le suspense a été au rendez-vous cette année : « Cinq minutes d'avance, pas autant que prévu par certains. Comme quoi tout n'a pas été si facile pour Christopher Froome ». Ah.
Vingt heures pétantes, le peloton entre dans Paris. L'occasion pour France Télévisions de montrer à l'image les locaux de... France Télévisions. Pour le reste, du grand classique : Tour Eiffel, Invalides, Champs-Élysées, Arc de Triomphe, Louvre, Assemblée nationale... Le tempo s'accélère enfin au premier passage rue de Rivoli. Alors que dans les airs, la patrouille de France nous fait un remake du 14 juillet, les premières escarmouches apparaissent. Lars Boom décoche la première banderille sur les Champs et montre son beau maillot Belkin. Quelques grosses caisses comme Cadel Evans, Juan Antonio Flecha, David Millar, Manuel Quinziato et même Alejandro Valverde tenteront également leur chance. Peine perdue. Il faut dire qu'à 60 km/h de moyenne sur la première boucle, le peloton n'est pas venu pour beurrer des sandwiches. Côté suspense, on repassera, même si l'arrière de la course est animé, entre un Sven Tuft lanterne rouge déjà larguée et un Arthur Vichot qui a crevé a peu près 173 fois...
Alors que Thierry Adam réhabilite comme chaque année le glorieux patronyme de l'immense Jean-Patrick Nazon, dernier vainqueur bleu-blanc-rouge sur les Champs en 2003, la course s'emballe comme prévu dans les trois derniers kilomètres. Après avoir avalé sans aucune pitié les quelques insolents partis en éclaireur, les équipes de sprinteurs envoient leurs porte-flingues jouer des coudes en tête de peloton. Sylvain Chavanel, premier étage de la fusée Omega-Pharma, se montre encore une fois mais Cavendish est trop vite esseulé. À l'entrée de la place de la Concorde, Argos-Shimano est la mieux placée pour le dernier virage. Le reste, on le connaît. Alors que « Vroum Froome » passe tranquillement la ligne avec ses potes, l'ultime sprint de ce 100ème Tour a déjà livré son verdict. Un verdict bien résumé par Jérôme Pineau à l'arrivée : « On a été battus par plus fort que nous. Kittel était le plus rapide cette année sur le Tour ». Erik Zabel a peut-être trouvé un successeur.
par Benjamin Jeanjean
On ne va pas se mentir : cette dernière étape Versailles-Paris, on l'a déjà vu mille fois. Le département des Yvelines, ses châteaux, ses domaines, ses parcs et ses noms qui fleurent bon l'aristocratie versaillaise. La traditionnelle décontraction dont fait part le peloton avant l'entrée dans Paris est bien là. Oh, on boit bien quelques coupes de champagne dans la voiture Sky, mais le peloton n'est pas si foufou que ça. Pas vraiment de déconnades, pas même un petit wheeling de Peter Sagan à se mettre sous la dent. Ça a beau être la dernière étape du Tour, ça reste une étape à gagner. Alors que Nicolas Geay s'amuse sur sa moto des multiples changements de vélo d'Alberto Contador, Thierry Adam sous-entend que le suspense a été au rendez-vous cette année : « Cinq minutes d'avance, pas autant que prévu par certains. Comme quoi tout n'a pas été si facile pour Christopher Froome ». Ah.
Vingt heures pétantes, le peloton entre dans Paris. L'occasion pour France Télévisions de montrer à l'image les locaux de... France Télévisions. Pour le reste, du grand classique : Tour Eiffel, Invalides, Champs-Élysées, Arc de Triomphe, Louvre, Assemblée nationale... Le tempo s'accélère enfin au premier passage rue de Rivoli. Alors que dans les airs, la patrouille de France nous fait un remake du 14 juillet, les premières escarmouches apparaissent. Lars Boom décoche la première banderille sur les Champs et montre son beau maillot Belkin. Quelques grosses caisses comme Cadel Evans, Juan Antonio Flecha, David Millar, Manuel Quinziato et même Alejandro Valverde tenteront également leur chance. Peine perdue. Il faut dire qu'à 60 km/h de moyenne sur la première boucle, le peloton n'est pas venu pour beurrer des sandwiches. Côté suspense, on repassera, même si l'arrière de la course est animé, entre un Sven Tuft lanterne rouge déjà larguée et un Arthur Vichot qui a crevé a peu près 173 fois...
Alors que Thierry Adam réhabilite comme chaque année le glorieux patronyme de l'immense Jean-Patrick Nazon, dernier vainqueur bleu-blanc-rouge sur les Champs en 2003, la course s'emballe comme prévu dans les trois derniers kilomètres. Après avoir avalé sans aucune pitié les quelques insolents partis en éclaireur, les équipes de sprinteurs envoient leurs porte-flingues jouer des coudes en tête de peloton. Sylvain Chavanel, premier étage de la fusée Omega-Pharma, se montre encore une fois mais Cavendish est trop vite esseulé. À l'entrée de la place de la Concorde, Argos-Shimano est la mieux placée pour le dernier virage. Le reste, on le connaît. Alors que « Vroum Froome » passe tranquillement la ligne avec ses potes, l'ultime sprint de ce 100ème Tour a déjà livré son verdict. Un verdict bien résumé par Jérôme Pineau à l'arrivée : « On a été battus par plus fort que nous. Kittel était le plus rapide cette année sur le Tour ». Erik Zabel a peut-être trouvé un successeur.
par Benjamin Jeanjean