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La France qui ne gagne pas

Et Thierry Adam débanda. Depuis le début de ce centième Tour, le président du fan-club Thomas Voecker vibre dès qu'un Français lève le cul de sa selle. Un chauvinisme qui lui occulte la triste vérité : les tricolores sont hors-sujet. Largué au général (ça intéresse quelqu'un la 9e place de Peraud ?), absent dans les sprints mais toujours présents pour animer des échappées publicitaires. Mais il était dit qu'à la veille du 14 juillet il y a aurait une occasion à saisir lors de ces 191 kilomètres entre Saint-Pourçain-sur-Sioule et Lyon. Une étape pour un homme libre enfin. Les équipes de sprinteurs avaient posé la RTT et la Sky assurait un tempo histoire de. Julien Simon l'a saisie. Le Rennais de la Sojasun s'est même vu déjà claquer la bise aux hôtesses, mais la dernière ligne droite lui a été fatale. Au chaud dans le groupe des poursuivants, Matteo Trentin a réglé tous ses petits camarades au sprint. L'Italien apporte une quatrième victoire d'étape à Omega-Pharma. La France, elle, commence à voir pointer le spectre d'un zéro pointé.

Mathématiquement, il y avait 22% de chance de voir un Bleu lever les bras à Lyon. Ils sont quatre sur 18 à composer la bonne échappée du jour : Arthur Vichot, Blel Kadri, Cyril Gautier et surtout Julien Simon. A 27 ans, le Breton a des références pour celui qui s'intéresse au cyclisme en dehors de juillet (comme ses deux victoires sur le Tour de Catalogne l'an dernier). Il n'est pas passé loin non plus du maillot jaune lors du premier week-end corse. Réputé comme l'un des plus rapides chez les fuyards, Simon préfère devancer l'appel dans la montée de La Duchère. Bien vu. Derrière, on tergiverse et on laisse près de 30 secondes au protégé de Stéphane Heulot au sommet de la cote de la Croix-Rousse, dernière difficulté de la journée. Problème, ASO aime les arrivées dégagées au bout de longue avenues, de préférence hors du centre-ville. C'est qu'il faut que son cirque puisse prendre ses aises. Simon doit avaler hui bornes en homme seul. Une de trop.

Derrière, les hommes forts reviennent sur lui à proximité du stade Gerland. Michael Albisini s'y croit déjà, mais le Suisse d'Orica voit débouler dans les derniers mètres Matteo Trentin qui faisait le mort depuis un moment. L'habituelle avant-dernière rampe de lancement de Mark Cavendish signe la première victoire italienne sur le Tour depuis Alessandro Petacchi en 2010. Pas sûr que Thierry Adam supporte trois ans d'abstinence.

PS : Sinon Joaquim Rojas signe son 28e Top 10 sur le Tour. L'Espagnol a connu toutes les places… sauf la première. Costaud.

par Alexandre Pedro

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