Avec un col de deuxième catégorie et deux de troisième, le parcours entre Montpellier et Albi offrait aux coureurs une belle transition avant le début des Pyrénées, samedi. Pas de quoi espérer une grande lutte entre Froome et le reste du monde, les cols étant placés bien trop loin de l'arrivée, mais suffisant pour observer les éventuelles faiblesses de chacun. Le genre d'étape qu'aiment les baroudeurs, Jens Voigt en tête. A 41 ans, le papy allemand s'est échappé en tout début d'étape avec Blel Kadri, après une première tentative ratée au kilomètre 0. Les deux hommes ont profité d'une chute au 11ème kilomètre qui a fait des dégâts puisque le coureur Garmin Christian VandeVelde, déjà tombé mercredi, a été contraint de poser pied à terre alors que Daniel Moreno et Edvald Boasson Hagen, également pris dans la chute, sont simplement repartis avec quelques égratignures. L'abandon de VandeVelde s'ajoute à celui de Janez Brajkovic, non-partant ce matin en raison d'une blessure au genou.
Avec un maximum de 6'50" d'avance, Voigt et Kadri n'ont jamais été hors de portée d'un peloton emmené par les Cannondale. L'ex-Liquigas a impoosé un gros rythme dans le deuxième col de la journée, le plus casse-pattes (6,7km à 6,5%). Avec un objectif clair : faire exploser le maximum de sprinteurs pour mettre leur leader Peter Sagan dans les meilleures conditions à l'arrivée à Albi. Une tactique payante puisqu'elle a permis de décrocher Mark Cavendish puis André Greipel et Marcel Kittel dans la Croix de Mounis. Sagan a alors tranquillement pu aller chercher les vingt points du sprint intermédiaire. L'accélération de l'équipe italienne a totalement condamné les deux baroudeurs du jour, rattrapés dès l'entame des 100 derniers kilomètres. Une échappée pourtant loin d'être inutile pour Kadri. Passé en tête des deux premiers cols de la journée, le Français d'AG2R s'est emparé du maillot à pois porté par Pierre Rolland depuis cinq jours.
La suite de l'étape s'est résumée à un duel entre les Cannondale de Sagan d'un côté, les Lotto-Belisol de Greipel, les Omega Pharma - Quick-Step de Cavendish et les Argos-Shimano de Kittel de l'autre. Mais malgré la supériorité numérique des chasseurs, les sprinteurs largués n'ont pas réussi à rentrer sur le peloton, abandonnant même la poursuite à 40 kilomètres de l'arrivée. Devant, Bakelants, Gautier et Oroz ont tenté leur chance mais ils ont rapidement été confrontés à deux obstacles : le train vert des Cannondale bien décidé à emmener Sagan au sprint, et la volonté des Orica GreenEdge de conserver le maillot jaune porté par Daryl Impey. Résultat, les trois fuyards n'ont jamais compté plus d'une minute d'avance sur le peloton et se sont finalement fait reprendre à 3 kilomètres de l'arrivée. Pas idéalement lancé par Sabatini dans l'emballement final, Sagan s'est fait une belle frayeur mais a su en remettre une couche pour passer Degenkolb sur la ligne. Le Slovaque compte désormais 79 points d'avance sur Greipel au classement du meilleur sprinteur. Maintenant, place aux grimpeurs.
Par Quentin Moynet
Avec un maximum de 6'50" d'avance, Voigt et Kadri n'ont jamais été hors de portée d'un peloton emmené par les Cannondale. L'ex-Liquigas a impoosé un gros rythme dans le deuxième col de la journée, le plus casse-pattes (6,7km à 6,5%). Avec un objectif clair : faire exploser le maximum de sprinteurs pour mettre leur leader Peter Sagan dans les meilleures conditions à l'arrivée à Albi. Une tactique payante puisqu'elle a permis de décrocher Mark Cavendish puis André Greipel et Marcel Kittel dans la Croix de Mounis. Sagan a alors tranquillement pu aller chercher les vingt points du sprint intermédiaire. L'accélération de l'équipe italienne a totalement condamné les deux baroudeurs du jour, rattrapés dès l'entame des 100 derniers kilomètres. Une échappée pourtant loin d'être inutile pour Kadri. Passé en tête des deux premiers cols de la journée, le Français d'AG2R s'est emparé du maillot à pois porté par Pierre Rolland depuis cinq jours.
La suite de l'étape s'est résumée à un duel entre les Cannondale de Sagan d'un côté, les Lotto-Belisol de Greipel, les Omega Pharma - Quick-Step de Cavendish et les Argos-Shimano de Kittel de l'autre. Mais malgré la supériorité numérique des chasseurs, les sprinteurs largués n'ont pas réussi à rentrer sur le peloton, abandonnant même la poursuite à 40 kilomètres de l'arrivée. Devant, Bakelants, Gautier et Oroz ont tenté leur chance mais ils ont rapidement été confrontés à deux obstacles : le train vert des Cannondale bien décidé à emmener Sagan au sprint, et la volonté des Orica GreenEdge de conserver le maillot jaune porté par Daryl Impey. Résultat, les trois fuyards n'ont jamais compté plus d'une minute d'avance sur le peloton et se sont finalement fait reprendre à 3 kilomètres de l'arrivée. Pas idéalement lancé par Sabatini dans l'emballement final, Sagan s'est fait une belle frayeur mais a su en remettre une couche pour passer Degenkolb sur la ligne. Le Slovaque compte désormais 79 points d'avance sur Greipel au classement du meilleur sprinteur. Maintenant, place aux grimpeurs.
Par Quentin Moynet