Radioshack, meilleure équipe
Entre Bonneval et Chartres, la route est plate, pas une ride. 53,5 km à travers les champs de blé de la Beauce. C'est un parcours sans bosse, pour gros rouleurs. Les organisateurs du Tour voulaient faire de cette pénultième étape la dernière grosse bagarre entre les favoris avant l'Arc de Triomphe. La Sky en a décidé autrement en asphyxiant les velléités de ses adversaires pendant ces trois semaines de course. Ce contre-la-montre permet quand même à certaines écuries de conserver des objectifs. C'est le cas pour la Radioshack-Nissan qui mène le classement par équipes malgré le contrôle positif confirmé de Fränk Schleck. Alain Gallopin, le directeur sportif de la team ricaine livre ses analyses sur letour.fr : « Nous voulons conserver notre position au sommet du classement par équipes. Nous avons 14 minutes d'avance au départ, mais ce n'est pas du luxe. Car je pense que nous allons perdre 8 à 10 minutes par rapport aux rouleurs de Sky. Nous n'avons plus Cancellara avec nous, mais il nous reste Klöden, Monfort, Zubeldia et Voigt, qui sont capables de bien rouler. Normalement cela devrait suffire, mais ce ne sera pas très large. Car c'est un long chrono, alors il peut y avoir de gros écarts. C'est pour cela qu'à certains moment j'ai fait certains choix de coaching qui ont pu être critiqués, par exemple lorsque Zubeldia n'a pas été attendu dans la montée vers Peyresourde. Il fallait que nous préservions cette avance au classement par équipes ». Et il a eu raison puisque la Radioshack conserve 6 minutes d'avance ce soir.
Sanchéz truste la première place
Luis Leon Sanchéz, drapé de son maillot de champion d'Espagne du contre-la-montre, file à vive allure et avale les kilomètres. Il rattrape Sortoni, parti quelques minutes avant lui, qui se place immédiatement dans son sillage. Technique prohibée par les commissaires de course qui pénaliseront l'Italien de la Lampre. Luisle réalise un temps de référence en bouclant le parcours en 1h06'03'' et en reléguant Gretsch à 38 secondes. Levi Lepheimer a l'habitude de partir un peu plus tard lors de ces chronos finaux mais suite à son Tour médiocre, il talonne Vinokourov, 32ème au général. Le Kazakh prend son temps, profite de son dernier chrono et fait sa tournée d'adieu. Pour le Top 10, les ambitions sont claires pour les places d'honneur : tandis que Pinot va devoir résister au retour de Kloden et de Roche pour ne pas être éjecté, Rolland tentera de conserver sa 8ème place face à Brajkovic. Cadel Evans, en souffrance ces derniers jours, jouera sa 6ème place contre Haimar Zubeldia à seulement 14''.
Le Tour à l'heure anglaise
Alors que Wiggins ferme la marche sur son Pinarello, le temps de Sanchez tient toujours. Peter Velits a essayé malgré tout de ravir la place du Murcien mais il s'échoue à la deuxième place provisoire. Dès les premiers kilomètres, Thibaut Pinot a visiblement du mal dans cet exercice ; il se met souvent en danseuse pour relancer et perturbe sa position aérodynamique alors que Pierre Rolland résiste bien à Brajkovic. Néanmoins, Le FDJ finira devant l'Europcar. Cadel Evans fait un chrono abyssal; il perd 1'10'' après 14km de course. L'Australien est à la rue. Son coéquipier Tejay Van Garderen, maillot blanc, le double, sans un regard. Symbole du déclin d'un tenant du titre épuisé. Il est temps d'aller recharger les batteries pour le Kangourou et Zubeldia lui grille sa sixième place. En revanche, Froomdog et Wiggo font le spectacle et explosent les chronos intermédiaires. Là où ils passent, rien ne résiste. Telle une Formule 1, posture parfaite, Bradley file vers un deuxième succès sur la Grande Boucle 2012 alors que Nibali déçoit, sans pour autant mettre en danger sa troisième place. Les Français finissent aux mêmes places: Rolland 8ème et Pinot 10ème. Comme à Besançon, le Maillot Jaune étouffe la concurrence en imprimant une vitesse de 50km/h de moyenne. Il met les choses au clair et peut lever le poing en franchissant la ligne. Son lieutenant Froome est second, comme d'hab. Après un ancien vététiste, c'est maintenant un ex-pistard qui soulèvera son lion sur les Champs-Elysées.
Par Théophile Leroy
Entre Bonneval et Chartres, la route est plate, pas une ride. 53,5 km à travers les champs de blé de la Beauce. C'est un parcours sans bosse, pour gros rouleurs. Les organisateurs du Tour voulaient faire de cette pénultième étape la dernière grosse bagarre entre les favoris avant l'Arc de Triomphe. La Sky en a décidé autrement en asphyxiant les velléités de ses adversaires pendant ces trois semaines de course. Ce contre-la-montre permet quand même à certaines écuries de conserver des objectifs. C'est le cas pour la Radioshack-Nissan qui mène le classement par équipes malgré le contrôle positif confirmé de Fränk Schleck. Alain Gallopin, le directeur sportif de la team ricaine livre ses analyses sur letour.fr : « Nous voulons conserver notre position au sommet du classement par équipes. Nous avons 14 minutes d'avance au départ, mais ce n'est pas du luxe. Car je pense que nous allons perdre 8 à 10 minutes par rapport aux rouleurs de Sky. Nous n'avons plus Cancellara avec nous, mais il nous reste Klöden, Monfort, Zubeldia et Voigt, qui sont capables de bien rouler. Normalement cela devrait suffire, mais ce ne sera pas très large. Car c'est un long chrono, alors il peut y avoir de gros écarts. C'est pour cela qu'à certains moment j'ai fait certains choix de coaching qui ont pu être critiqués, par exemple lorsque Zubeldia n'a pas été attendu dans la montée vers Peyresourde. Il fallait que nous préservions cette avance au classement par équipes ». Et il a eu raison puisque la Radioshack conserve 6 minutes d'avance ce soir.
Sanchéz truste la première place
Luis Leon Sanchéz, drapé de son maillot de champion d'Espagne du contre-la-montre, file à vive allure et avale les kilomètres. Il rattrape Sortoni, parti quelques minutes avant lui, qui se place immédiatement dans son sillage. Technique prohibée par les commissaires de course qui pénaliseront l'Italien de la Lampre. Luisle réalise un temps de référence en bouclant le parcours en 1h06'03'' et en reléguant Gretsch à 38 secondes. Levi Lepheimer a l'habitude de partir un peu plus tard lors de ces chronos finaux mais suite à son Tour médiocre, il talonne Vinokourov, 32ème au général. Le Kazakh prend son temps, profite de son dernier chrono et fait sa tournée d'adieu. Pour le Top 10, les ambitions sont claires pour les places d'honneur : tandis que Pinot va devoir résister au retour de Kloden et de Roche pour ne pas être éjecté, Rolland tentera de conserver sa 8ème place face à Brajkovic. Cadel Evans, en souffrance ces derniers jours, jouera sa 6ème place contre Haimar Zubeldia à seulement 14''.
Le Tour à l'heure anglaise
Alors que Wiggins ferme la marche sur son Pinarello, le temps de Sanchez tient toujours. Peter Velits a essayé malgré tout de ravir la place du Murcien mais il s'échoue à la deuxième place provisoire. Dès les premiers kilomètres, Thibaut Pinot a visiblement du mal dans cet exercice ; il se met souvent en danseuse pour relancer et perturbe sa position aérodynamique alors que Pierre Rolland résiste bien à Brajkovic. Néanmoins, Le FDJ finira devant l'Europcar. Cadel Evans fait un chrono abyssal; il perd 1'10'' après 14km de course. L'Australien est à la rue. Son coéquipier Tejay Van Garderen, maillot blanc, le double, sans un regard. Symbole du déclin d'un tenant du titre épuisé. Il est temps d'aller recharger les batteries pour le Kangourou et Zubeldia lui grille sa sixième place. En revanche, Froomdog et Wiggo font le spectacle et explosent les chronos intermédiaires. Là où ils passent, rien ne résiste. Telle une Formule 1, posture parfaite, Bradley file vers un deuxième succès sur la Grande Boucle 2012 alors que Nibali déçoit, sans pour autant mettre en danger sa troisième place. Les Français finissent aux mêmes places: Rolland 8ème et Pinot 10ème. Comme à Besançon, le Maillot Jaune étouffe la concurrence en imprimant une vitesse de 50km/h de moyenne. Il met les choses au clair et peut lever le poing en franchissant la ligne. Son lieutenant Froome est second, comme d'hab. Après un ancien vététiste, c'est maintenant un ex-pistard qui soulèvera son lion sur les Champs-Elysées.
Par Théophile Leroy