Coup de gueule
Thomas Voeckler ne veut pas ouvrir la polémique mais décide de partir à chaud, après l'arrivée chaotique d'hier soir, en croisade contre les oreillettes. La thèse ? Le coup de l'entonnoir où tous les dirlos donnent les mêmes consignes à tous les coureurs qui veulent passer en groupe dans le chas d'une même aiguille. La vérité de la terrible chute d'hier soir est pourtant moins technologique. Vigano, désigné comme responsable, n'était juste pas en mesure de faire chauffer les freins. L'Italien de la Lampre avait les mains occupées à protéger dans ses poches arrières les pompes de Petacchi, qu'il était en train de lui faire remonter. Nouvelle thèse : faut-il supprimer les gregarios ?
Coup de schlass
Le peloton a pris un petit coup ce matin. Les rapports médicaux laissent transparaître la violence de la chute de fin de 6ème étape. En vrac, on trouve du poumon, de la rate et du rein perforés, des côtés cassées, des clavicules aussi, dix points de sutures à un tibia, voire des drains au poumon et deux semaines d'hosto pour Oscar Freire. Les Garmin-Sharp sont les plus torpillés avec les abandons de Danielson (dès hier), Hunter et du récent vainqueur du Giro, Robert Hesjdal. Sachant que sur la route du Tour, il reste le cabossé de pansements Tyler Farrar, qui a passé sa journée à lutter. Mention spéciale à ce qu'on pourrait appeler l'abandon français « spécimen » : Hubert Dupont, AG2R-La Mondiale, est déclaré non-partant ce matin. Dernier coup de cutter en fin d'étape, où Peter Sagan est le seul leader des différents classements à conserver son maillot distinctif.
Coup de bambou
Pendant que Christophe Riblon se voit en maillot jaune virtuel au milieu de l'échappée du jour (sept coureurs dont Luis Leon Sanchez), le peloton la joue profil bas, rapport à la casse engendrée hier après-midi. A Geradmer, lieu du sprint intermédiaire, Matthew Goss est lancé par son train et suivi un instant par Cavendish, qui préfère finalement laisser ses fesses sur la selle. Peter Sagan gratte les points, déboîte dans les 200 mètres l'Australien pour asseoir encore un peu plus son emprise sur le maillot PMU. Non attendu et non ramené par ses coéquipiers après avoir été retardé dans la chute finale hier, Mark Cavendish a compris que la Sky se focalisait désormais sur Wiggo et le classement général. Ne reste désormais plus au sprinter de l'Ile de Man qu'à passer la montagne, les chronos et rêver des Champs-Elysées Ou se garer avant que ça ne grimpe vraiment trop et penser aux JO, la course de son année.
Coup de soleil
On se doutait bien que le premier coup d'amour, le premier coup de je t'aime, le premier coup de soleil, allait être reçu lors de cette 7ème étape, avec arrivée à la Planche des Belles Filles qui jouit d'une très belle légende. Celle-ci raconte que les dames venaient sur le massif vosgien se suicider en sautant d'une planche dans les lacs en contrebas, pour échapper à l'appétit charnel de mercenaires suédois (au XVIIème hein, c'est fini maintenant). On ouvre déjà le pop corn lors de l'avant-dernière montée (le colo de Mont, 3ème catégorie). Luis Leon Sanchez envoie la première baffe de l'édition 2012 à un spectateur en short avide de course de côte (montée du col de Mont). Fofonov arrose avec agacement un autre suiveur à la panoplie bien rôdée (bob-short et immense drapeau français dans la trogne des forçats). Les échappées se font avaler au bas de « la Planche ». La Sky imprime un train de taré pour les 6 dernières bornes, classées en 1ère catégorie. Cancellara craque dès le premier kilomètre de côte, au même moment que Leipheimer, Gesink, Schleck, Klöden, Basso, Scarponi, Chavanel ou encore Coppel. Samuel Sanchez lâche à trois kilomètres du sommet. Le petit groupe de tête est réduit à une petite dizaine d'unités, dont Nibali, Evans, Wiggins et son armada. Pierre Rolland explose à moins de deux bornes, comme Menshov. Evans tente une accélération à la flamme rouge mais n'arrive pas à décrocher le trio restant: Nibali, Wiggins et Froome. Le dernier cité, qui devait juste durcir la course pour Wiggo, pioche dans ses dernières forces pour prendre l'étape. Coup double pour la Sky qui récupère aussi le maillot jaune, via Bradley Wiggins, qui n'a pas levé une seule fois le cul de sa selle. On a peine à y croire rien qu'à le dire mais, depuis aujourd'hui, le Tour est propriété des Britons. Pierre Rolland termine 7ème, à 46 secondes. Pas de nouvelles du leader Jean-Christophe Péraud.
Par Ronan Boscher
Thomas Voeckler ne veut pas ouvrir la polémique mais décide de partir à chaud, après l'arrivée chaotique d'hier soir, en croisade contre les oreillettes. La thèse ? Le coup de l'entonnoir où tous les dirlos donnent les mêmes consignes à tous les coureurs qui veulent passer en groupe dans le chas d'une même aiguille. La vérité de la terrible chute d'hier soir est pourtant moins technologique. Vigano, désigné comme responsable, n'était juste pas en mesure de faire chauffer les freins. L'Italien de la Lampre avait les mains occupées à protéger dans ses poches arrières les pompes de Petacchi, qu'il était en train de lui faire remonter. Nouvelle thèse : faut-il supprimer les gregarios ?
Coup de schlass
Le peloton a pris un petit coup ce matin. Les rapports médicaux laissent transparaître la violence de la chute de fin de 6ème étape. En vrac, on trouve du poumon, de la rate et du rein perforés, des côtés cassées, des clavicules aussi, dix points de sutures à un tibia, voire des drains au poumon et deux semaines d'hosto pour Oscar Freire. Les Garmin-Sharp sont les plus torpillés avec les abandons de Danielson (dès hier), Hunter et du récent vainqueur du Giro, Robert Hesjdal. Sachant que sur la route du Tour, il reste le cabossé de pansements Tyler Farrar, qui a passé sa journée à lutter. Mention spéciale à ce qu'on pourrait appeler l'abandon français « spécimen » : Hubert Dupont, AG2R-La Mondiale, est déclaré non-partant ce matin. Dernier coup de cutter en fin d'étape, où Peter Sagan est le seul leader des différents classements à conserver son maillot distinctif.
Coup de bambou
Pendant que Christophe Riblon se voit en maillot jaune virtuel au milieu de l'échappée du jour (sept coureurs dont Luis Leon Sanchez), le peloton la joue profil bas, rapport à la casse engendrée hier après-midi. A Geradmer, lieu du sprint intermédiaire, Matthew Goss est lancé par son train et suivi un instant par Cavendish, qui préfère finalement laisser ses fesses sur la selle. Peter Sagan gratte les points, déboîte dans les 200 mètres l'Australien pour asseoir encore un peu plus son emprise sur le maillot PMU. Non attendu et non ramené par ses coéquipiers après avoir été retardé dans la chute finale hier, Mark Cavendish a compris que la Sky se focalisait désormais sur Wiggo et le classement général. Ne reste désormais plus au sprinter de l'Ile de Man qu'à passer la montagne, les chronos et rêver des Champs-Elysées Ou se garer avant que ça ne grimpe vraiment trop et penser aux JO, la course de son année.
Coup de soleil
On se doutait bien que le premier coup d'amour, le premier coup de je t'aime, le premier coup de soleil, allait être reçu lors de cette 7ème étape, avec arrivée à la Planche des Belles Filles qui jouit d'une très belle légende. Celle-ci raconte que les dames venaient sur le massif vosgien se suicider en sautant d'une planche dans les lacs en contrebas, pour échapper à l'appétit charnel de mercenaires suédois (au XVIIème hein, c'est fini maintenant). On ouvre déjà le pop corn lors de l'avant-dernière montée (le colo de Mont, 3ème catégorie). Luis Leon Sanchez envoie la première baffe de l'édition 2012 à un spectateur en short avide de course de côte (montée du col de Mont). Fofonov arrose avec agacement un autre suiveur à la panoplie bien rôdée (bob-short et immense drapeau français dans la trogne des forçats). Les échappées se font avaler au bas de « la Planche ». La Sky imprime un train de taré pour les 6 dernières bornes, classées en 1ère catégorie. Cancellara craque dès le premier kilomètre de côte, au même moment que Leipheimer, Gesink, Schleck, Klöden, Basso, Scarponi, Chavanel ou encore Coppel. Samuel Sanchez lâche à trois kilomètres du sommet. Le petit groupe de tête est réduit à une petite dizaine d'unités, dont Nibali, Evans, Wiggins et son armada. Pierre Rolland explose à moins de deux bornes, comme Menshov. Evans tente une accélération à la flamme rouge mais n'arrive pas à décrocher le trio restant: Nibali, Wiggins et Froome. Le dernier cité, qui devait juste durcir la course pour Wiggo, pioche dans ses dernières forces pour prendre l'étape. Coup double pour la Sky qui récupère aussi le maillot jaune, via Bradley Wiggins, qui n'a pas levé une seule fois le cul de sa selle. On a peine à y croire rien qu'à le dire mais, depuis aujourd'hui, le Tour est propriété des Britons. Pierre Rolland termine 7ème, à 46 secondes. Pas de nouvelles du leader Jean-Christophe Péraud.
Par Ronan Boscher