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Greipel grippe le Cav .

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Etape de première semaine, d'un schéma classique : route plate comme une gymnaste, pas même une petite côte comptabilisée pour le maillot polka. Un lot de quatre coureurs inoffensifs, déjà placés au-delà de la 100ème place au classement général, part sitôt le départ réel donné, comme hier. Le quatuor semble être le casting quasi-parfait d'une bonne blague : c'est l'histoire de deux Français (Ladagnous, Simon), un Belge (Ghyselinck) et un Espagnol (Urtasun Perez) qui montent chacun sur leur vélo. Les quatre veulent participer au fameux « bras de fer », celui qui voit les échappées du Tour prier une météo cataclysmique et résister sans illusion à une trentaine de coureurs certains de les rattraper. Et à la fin, ce n'est jamais le Français qui gagne, qu'il soit dans le peloton ou les échappées. C'est bien simple, les attaquants du jour n'ont jamais eu plus de 5 minutes d'avance sur le peloton. L'écart restant bloqué aux alentours des 3 minutes. Malgré 80 kilomètres encore à parcourir, ils ont su très tôt qu'ils étaient en train de pédaler dans le vent. Le seul sprint intermédiaire, appelé « le sprint de Breteuil », permet d'ouvrir un peu l'œil. Où Cavendish règle la concurrence, d'un quart de roue.

Le caillou dans la chaussure Garmin

En fait, ce sont plutôt les événements hors-courses qui animent la journée. Le quotidien néerlandais De Telegraaf lance son pavé dans l'affaire Armstrong, actuellement en « pourparlers » avec l'Agence antidopage américaine (USADA). Les Bataves sont en train de mouiller les anciens partenaires de Lance, présents sur la Grande Boucle cette année. Van de Velde, Zabriskie (Garmin), Hincapie (BMC) et Leipheimer (Omega Pharma) auraient dealé quelques aveux « médicaux », à charge contre l'Américain, auprès de l'USADA, sans être menacés de sanctions. Les principaux intéressés - par la voie de leur équipe parfois - ont tous démenti : « spéculations », « rumeurs », « no comment ». On est quand même sur le terreau d'un beau bordel. Loin d'être inquiété par cette affaire de dope, ni par le quatuor de tête d'ailleurs, le moteur Fabian Cancellara autorise le peloton à une pause-pipi générale avant de laisser les chasseurs d'échappées se mettre au boulot. Les cuisses de Greipel en profitent pour descendre aux voitures et changer de casque, plus aérodynamique, parce qu'il sait que le Cav ne tombera sans doute pas deux jours de suite. « Quand je suis battu sur un sprint, tu peux être sûr que je gagne le lendemain. A 100%. Ça a toujours été comme ça » prévenait le Britannique dans nos colonnes.

La route sur la tête de Farrar

L'adage ne se vérifiera malheureusement pas pour le Cav', même si, aux côtés des Lotto, Liquigas et Katusha, il met ses ouailles dans le train de la poursuite. A 25 bornes de l'arrivée, Thierry Adam coupe tout suspens : « 1'13 d'avance, on peut quasiment vous annoncer que pour l'échappée, ça ne sent pas bon ». Merci Thierry. Les fuyards attendront tout de même les 500 derniers mètres pour être avalé par un peloton plus maigre que prévu. Tyler Farrar frotte et se mange au milieu de la meute, tête la première / soleil. Son vélo traverse le peloton et touche la quille verte Peter Sagan notamment, lui-aussi au sol. Le Cav' n'est pas pris dans la chute et colle la roue de Greipel. Seulement le Manx n'arrivera jamais à lever les fesses de sa selle, et restera comme un pistard derrière le vélo du sprinter allemand, qui coupe la ligne en force, loin devant Cavendish, à la régulière. Mark, elle est où ta marge ?

Par Ronan Boscher

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